La préoccupation pour le bien-être animal ne fait que s’accroître en France et prend désormais une dimension nouvelle, s’élargissant aux animaux dits de production. En effet depuis 2015, les animaux sont considérés aux yeux du code civil, comme des êtres vivants doués de sensibilité. Des associations de protection animale dites abolitionnistes, c’est-à-dire rejetant toute forme d’exploitation animale, ont médiatisé la question de la bientraitance animale, en s’introduisant illégalement dans certains abattoirs. Malgré l’existence de lois réglementant la mise à mort des animaux à l’abattoir, des actes de maltraitance ont été dévoilés au grand public, les images ayant été rendues publiques par le biais de différents médias. Ceci pose la question du rapport entretenu entre l’Homme et l’animal, et plus précisément celui de l’animal de production, élevé depuis l’âge de la domestication pour nourrir l’Homme. Le système d’abattage actuel présente encore des failles et des limites, que les acteurs de la filière tentent aujourd’hui de corriger. Des pistes d’amélioration ont été évoquées et présentées par le CNEAb. La formation des opérateurs, la présence et la revalorisation des RPA au sein des abattoirs, ou encore l’optimisation des contrôles par les services vétérinaires, sont autant de pistes proposées par cette instance. D’autres voix s’élèvent aujourd’hui pour aller plus loin dans cette mutation du monde de l’abattoir ; certains éleveurs par exemple, prônent la solution de l’abattage mobile et des circuits-courts. Les perspectives semblent nombreuses, mais restent dépendantes du niveau de prise de conscience des sociétés.

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