Le dérangement de la faune sauvage par l’Homme dans les espaces naturels est une problématique croissante. Nous avons comparé les concentrations en métabolites des glucocorticoïdes de mouflons méditerranéens (Ovis gmelini musimon x Ovis sp.) du massif du Caroux Espinouse (Hérault). Les activités humaines évaluées, la chasse et le tourisme, se déroulent à des périodes de l’année différentes et à une intensité différente selon la zone. Nous avons cherché les conséquences du stress sur l’immunité des mouflons en mesurant l’excrétion fécale en parasites gastro-intestinaux. Nous avons trouvé des concentrations en métabolites fécaux du cortisol significativement plus élevées dans les zones et les périodes où les activités humaines sont présentes. Les analyses parasitaires ont permis de montrer la présence de différentes espèces parasitaires à excrétion fécale. La majorité des individus montre un polyparasitisme, avec 2 à 3 espèces de parasites différentes. L’excrétion parasitaire des Eimeria sp. est maximale en août et diminue en octobre et en février. Moins d’espèces de strongles gastro-intestinaux sont retrouvées en hiver que pendant le reste de l’année. L’excrétion fécale d’œufs de strongles est maximale en août. La zone de la réserve a la charge parasitaire en strongles digestifs la plus basse. Cette zone abrite des mouflons ayant une moindre richesse parasitaire que ceux présents dans les autres zones. Nous avons mis en évidence une corrélation linéaire faible entre les mesures de métabolites fécaux des glucocorticoïdes et la diversité totale en parasites gastro-intestinaux suggérant une conséquence possible du dérangement sur l’état de santé des mouflons. Afin d’affiner ces résultats, des études complémentaires sont à effectuer, en incluant certains facteurs de variations comme le sexe ou en mettant leurs effets en évidence, comme les variations saisonnières.

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