Suite à l’éradication de la rage vulpine en France en 1998, l’épidémiologie de la maladie a considérablement changé. De nos jours, le risque d’exposition au virus rabique dépend essentiellement des cas d’importation depuis les zones endémiques, et des lyssavirus des chiroptères, EBLV-1 (European bat Lyssavirus type 1), BBLV (Bokeloh bat lyssavirus) et LLEBV (Lleida bat lyssavirus) circulant chez les chauves-souris insectivores autochtones. Le chat domestique, qui est un prédateur naturel des chiroptères, est le mammifère terrestre le plus exposé aux virus rabiques, et peut être considéré, comme la meilleure espèce sentinelle d’un phénomène rare, qu’est la transmission inter-espèces. A l’issue de la collecte et de l’analyse de cent-quarante-et-un prélèvements par FAVN (Fluorescent antibody viral neutralisation), des anticorps neutralisants spécifiques du virus EBLV-1 ont été détectés à un titre de 1.08 logD50, soit 0.39 U.I/ml. Cette étude menée au LNR de l’ANSES-Nancy, met en évidence, pour la première fois, des anticorps neutralisants anti-EBLV-1 dans une population de chat ciblée, à l’aide d’une méthode de référence reconnue par l’OMS et l’OIE, et encourage la poursuite des études sur ce sujet.

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