Voilà près de 25 ans que le loup a fait son retour en France. Pourtant la cohabitation entre l’espèce et certaines activités humaines semble encore difficile. Les protestations du monde de l’élevage ne cessent de grandir, en raison des dégâts causés par le prédateur, qui constitue une pression morale et économique à laquelle la filière, en crise, estime ne pouvoir faire face.Dans un tel contexte, il est important de rechercher des solutions pour soulager les éleveurs sans pour autant nuire à la conservation du loup. L’anticipation des déplacements du loup constitue l’une de ces pistes. En effet les méthodes de suivi employées en France offrent une connaissance satisfaisante de l’avancée du prédateur, mais ne sont pas utilisées pour anticiper sa progression. L’apport de la modélisation mathématique en complément du suivi de terrain, devient alors intéressant. Pour cela, il est nécessaire de se pencher sur les mécanismes biologiques et comportementaux complexes qui régissent la dispersion, afin de construire des modèles réalistes capables de simuler l’expansion de la population en se fondant sur les résultats du suivi. L’utilisation de tels outils offre une possibilité de prévision à court et moyen termes, et permet d’affiner le suivi de la population. Ce travail résume les études récentes sur ce sujet.Donner ainsi aux éleveurs et aux pouvoir publics le temps de s’organiser et de se préparer à l’arrivée du loup est l’une des clés pour agir en faveur de la cohabitation, en association avec une valorisation de la filière ovine et une actualisation des plans de gestion du loup en France.

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