La notion d'indice de sphéricité cardiaque (IS) apparaît en médecine humaine dès la fin des années 1980. Il est alors utilisé en échocardiographie et concerne le ventricule gauche. Il permet par exemple de prédire le potentiel remodelage ventriculaire après un épisode aigu d'infarctus du myocarde. Dans le cadre d'une cardiomyopathie dilatée, il constitue un facteur pronostique de la survenue d'une décompensation cardiaque. Il n'existe pas de donnée sur l'utilisation de l'IS en radiographie en médecine humaine. Des mesures de l'IS ont été réalisées chez le chien. Elles permettent de prédire la présence d'une cardiomyopathie dilatée lors d'une échocardiographie. En radiographie, le calcul d'un IS n'a pas permis la distinction entre la présence d'une cardiopathie ou d'un épanchement péricardique. Dernièrement, l'IS a été mesuré chez des chiens sains et des chiens présentant une affection cardiaque. Ainsi, les porteurs d'une cardiopathie avaient un IS révélant une sphéricité cardiaque plus importante que chez les chiens sains. Actuellement, il n'existe pas de donnée portant sur l'étude de l'IS chez le chat en radiographie. Cette thèse présente une étude rétrospective sur 80 chats sains et 80 chats atteints de cardiomyopathie hypertrophique (CMH). L'objectif était d'établir si l'IS est différent entre les chats sains et les chats atteints de CMH. Cette étude a permis de mettre en évidence un IS plus faible chez les chats malades que chez les chats sains sur une incidence latérale mais l'IS est semblable chez les deux groupes sur une radiographie de face.[-]