Un système expert d'évaluation du risque parasitaire chez les équidés a été paramétré et évalué à partir de l'étude de 3 lots de juments suivant différentes conduites de pâturage au cours de l'année 2020. Plusieurs indicateurs de contamination par les cyathostomes ont été étudiés au cours de la saison de pâturage. Le niveau d'infestation des parcelles correspondait à un indicateur direct de la charge parasitaire au sein des parcelles alors que les valeurs coproscopiques, les notes d'état corporel et les scores diarrhéiques correspondaient à des indicateurs indirects d'infestation parasitaire. La confrontation des données terrain avec les simulations effectuées par le système expert a permis de mettre en évidence un bon fonctionnement du logiciel et d'identifier un intervalle de périodes prépatentes cohérentes. Le nombre de générations larvaires successives suffisantes à l'apparition d'un risque parasitaire potentiel reste tout de même à identifier par davantage d'études expérimentales afin d'affiner le paramétrage du système expert.[-]

Les cyathostomes sont des parasites intestinaux presque systématiquement rencontrés chez les chevaux au pâturage. Ces parasites peuvent être à l'origine d'une maladie se traduisant principalement par de la diarrhée et un amaigrissement. Une étude rétrospective sur 35 cas est présentée ici. Les cas inclus validaient au moins quatre des huit critères suivants : survenue des symptômes entre novembre et avril ; âge inférieur ou égal à 6 ans ; accès au pâturage ; hypoalbuminémie ; présence de larves dans les fèces ; vermifugation dans les quinze jours précédant l'apparition des symptômes ; épaississement de la paroi caecale et/ou colique à l'échographie abdominale ; résultats d'autopsie et/ou d'histologie compatibles avec une cyathostomose larvaire. Les signes cliniques majoritairement présentés étaient la diarrhée, l'amaigrissement et l'hyperthermie. Les chevaux présentaient pour la plupart une leucocytose par neutrophilie et une hypoalbuminémie. Quatorze des trente-six chevaux sont morts (39%). Les paramètres significativement associés à la non-survie étaient : l'hyperthermie, la tachycardie, la déshydratation, l'élévation de la concentration sérique en Créatinine-kinase, l'hypoalbuminémie, l'hypoglobulinémie et l'hyponatrémie. A l'autopsie, des lésions du caecum et du colon ont été observées (œdèmes, ulcères, inflammations, infiltrations éosinophiliques ou lymphoplasmocytaires, larves enkystées).[-]