Echinococcus multilocularis est un parasite de la famille des Taenidae responsable d'une zoonose potentiellement très grave : l'échinococcose alvéolaire. Ce parasite est inoffensif pour l'hôte définitif (canidés) qui porte le stade adulte c'est-à-dire les vers dans son intestin. L'hôte définitif qui est souvent le renard contamine l'environnement avec ses déjections contenant les œufs infestants du parasite. Les rongeurs, qui sont les principaux hôtes intermédiaires, et l'Homme, qui est un hôte accidentel, se contaminent par ingestion des œufs présents dans l'environnement. La présente étude a permis de suivre la présence d'Echinococcus multilocularis chez des souris infestées expérimentalement par injection intrapéritonéale de matériel larvaire (2017) ou par infestation par voie orale (2023). En 2017, l'ADN du parasite a été retrouvé de manière épisodique avec une forte présence au bout de 2 semaines et les premières lésions visibles macroscopiquement sont apparues au bout de 4 semaines d'infestation. Cette étude a été un premier pas dans le suivi de la dissémination du parasite dans l'organisme des souris et de nouvelles éventualités, notamment avec une méthode d'infestation naturelle, ont pu être envisagées. En 2023, une infestation plus naturelle avec la voie orale a été réalisée et l'ADN du parasite a été retrouvé dans de nombreux organes bien que les lésions macroscopiques se soient limitées au niveau du foie. Cette étude soulève de nombreuses questions mais apporte également un certain nombre de réponse pour constituer le point de départ d'autres études expérimentales autour de la dissémination de ce parasite. Ce travail de thèse se situe au carrefour de la recherche, de l'expérimentation animale et plus largement de la santé publique.[-]