Le shiatsu signifie en japonais pression « shi », avec la pulpe des doigts « atsu ». Il est pratiqué depuis plus de 3000 ans et a fait son apparition avant l'utilisation des aiguilles d'acupuncture. Il découle de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) et ses bases théoriques sont les mêmes que celles de l'acupuncture. La MTC est développée à partir de trois notions : le Qi (énergie), la théorie des cinq éléments et le concept de Yin et Yang. Cette médecine considère l'individu comme un tout, prenant en compte son psychisme, son environnement et mode de vie. Elle a donc une approche holistique. Les points de shiatsu sont localisés au même endroit que les points d'acupuncture, c'est-à-dire le long de méridiens parcourant l'ensemble du corps, en superficie et en profondeur. Ils sont associés à des viscères spécifiques et forment un réseau permettant la circulation d'énergie, de sang et de fluides corporels. L'élevage laitier biologique rencontre des difficultés en termes de reproduction. En effet, les traitements autorisés par le cahier des charges du label biologique sont limités. Ainsi, de plus en plus d'éleveurs se tournent vers d'autres approches que la médecine conventionnelle. Cette étude avait donc pour but d'étudier les effets et apports potentiels du shiatsu dans la gestion de l'anoestrus post-partum chez les vaches laitières en élevage biologique. Elle s'est déroulée à la Ferme de la Tremblaye (78). L'étude manque de puissance statistique et aucune différence significative n'a été observée entre les vaches ayant reçu un shiatsu et les non exposées, parmi les différentes races et parités présentes dans l'échantillon étudié. Cependant, aucun diagnostic individuel n'était réalisé, chaque vache était manipulée selon le même protocole, ce qui est fait un élément crucial de la partie discussion. Cette étude est une base de travail pour les éleveurs et vétérinaires intéressés. Il serait intéressant d'améliorer le protocole choisi et les conditions d'expérimentation, afin d'obtenir des résultats avec un meilleur degré de significativité.[-]

Cette étude qualitative donne une caractérisation de l'activité du vétérinaire au cours d'une visite de Bilan Sanitaire d'Elevage (BSE), en élevage bovin laitier biologique. Elle se construit sur l'analyse des vidéos de 3 duos vétérinaire-éleveur en situation de visite de BSE, de leurs commentaires à chaud, et de vidéos d'auto-confrontation. Une grille d'analyse est construite afin de mettre en lumière les objectifs des vétérinaires, les dilemmes qu'ils rencontrent et leurs décisions en fonction de leurs principes directeurs. Nos résultats montrent les implications concrètes des différents dilemmes rencontrés par le vétérinaire au cours de cette visite comme, entre autres, concilier une posture d'évaluateur et de partenaire, produire un travail efficace dans un temps limité ou accéder à des données appartenant à l'éleveur. Les choix effectués face à ces dilemmes se traduisent en situation par des micro-décisions instantanées et continuelles. Ils s'appuient sur des postulats qui influencent la nature des activités menées. Parmi eux, nous distinguons la nécessité de soigner l'argumentation, celle de promouvoir la contractualisation ou encore l'importance du rôle de formateur du vétérinaire. Cette conduite d'activité se traduit par la mobilisation simultanée d'une grande diversité de compétences opérationnelles, relationnelles ou stratégiques. Cette analyse de l'activité, ouvre alors des perspectives pour la formation vétérinaire. D'une part au sujet des compétences nécessaires pour l'accès aux données, en communication clinique ou pour l'instauration d'un partenariat. Et d'autre part sur l'articulation de ces compétences et les mécanismes de prise de décision dans l'action.[-]

La qualité du lait des brebis laitières est une donnée importante pour les éleveurs d'ovins laitiers car, en France, elle conditionne leur rémunération par la laiterie. Le but de cette thèse était : 1) créer un score global de bien-être des brebis laitières pour compléter le protocole d'Évaluation du Bien-être des Brebis Laitières dans le bassin du Roquefort (EBBEL) afin de comparer les élevages entre eux et à l'élevage idéal en termes de bien-être ; 2) analyser le lien entre le niveau global de bien-être à l'échelle du troupeau et la qualité du lait de tank avec comme hypothèse d'étude, qu'un meilleur niveau de bien-être animal (BEA) entraine une meilleure qualité du lait. Ce travail est basé sur l'étude des données EBBEL de 81 élevages de brebis laitières de race Lacaune vendant leur lait de tank à une même laiterie, qui a fourni les données de la qualité du lait (taux de staphylocoques, taux de coliformes, comptage cellulaire de tank [CCT], taux des spores butyriques, présence de salmonelles). Pour le premier objectif de cette thèse, neuf experts ont défini l'élevage idéal en termes de BEA, ce qui a constitué la base du score de BEA. Celui-ci a été fondé sur un système de points et de bonus/malus et pouvait varier entre – 45 et 52. Appliqué aux 81 élevages de la base de données EBBEL, les scores obtenus se répartissaient entre – 6 et 43 et 84 % des élevages étaient situés dans la moitié supérieure des scores possibles. Ces résultats montrent une bonne maitrise et une faible variabilité du BEA dans le bassin du Roquefort mais une marge de progression est visible puisqu'aucun élevage n'a atteint le score de l'élevage idéal (52). Pour le second objectif de cette thèse, nous avions accès aux données de qualité du lait de seulement 74 élevages de la base de données EBBEL, ceux qui ont été inclus dans cette partie de l'étude. La qualité du lait a été statistiquement comparée entre le quartile supérieur et le quartile inférieur des scores de BEA. Aucune association entre le BEA et la qualité du lait n'a été mise en évidence. Cependant, on ne peut exclure l'absence de biais ou un défaut de puissance. Finalement, on ne peut conclure avec certitude sur le lien entre qualité du lait et niveau global de bien-être des brebis laitières dans le bassin du Roquefort. Ainsi, dans les conditions retrouvées dans la région du Roquefort, il ne serait pas recommandé d'utiliser le lien entre le BEA global et la qualité du lait comme argument pour inciter les éleveurs à prendre en compte le bien-être animal dans sa globalité.[-]

Cette étude exploratoire présente un état des lieux du Bilan Sanitaire d'Élevage (BSE) tel qu'il est actuellement réalisé sur le terrain en élevage bovin laitier biologique, et vise à établir s'il répond ou non aux attentes des vétérinaires, des éleveurs et de la réglementation. Ce projet combine les résultats de questionnaires envoyés à 17 vétérinaires et 27 éleveurs laitiers biologiques, et l'étude vidéo de 3 BSE filmés sur le terrain puis commentés « à chaud » par les éleveurs et vétérinaires participants. Il ressort de l'analyse des résultats que le BSE ne satisfait pas toutes les attentes des trois parties. Le manque d'utilisation du protocole de soins et des critères d'alerte par les éleveurs est déploré par les vétérinaires, tout comme l'aspect chronophage de cette visite, inclue dans un contexte compliqué de rémunération du conseil. Les éleveurs ne perçoivent pas l'utilité du BSE et la réglementation n'est pas toujours respectée concernant le manque de valorisation de la prévention, les visites trop éparses du troupeau durant le BSE et de suivi par la suite, la garantie du bien-être animal et la maîtrise de la délivrance au comptoir à travers le faible usage des critères d'alerte. Néanmoins, le BSE est satisfaisant en terme de relation entre vétérinaire et éleveur, d'adaptation à la production biologique, de placements stratégiques vétérinaires et de perception du protocole de soins. Il répond aux attentes réglementaires actuelles liées à la gestion de l'antibiorésistance. Cette étude présente donc les premiers constats sur la visite du BSE en élevage bovin laitier biologique qui pourront former une base de réflexion pour une optimisation de ce rendez-vous annuel.[-]

Face à une demande toujours plus forte de la part des consommateurs, l'élevage porcin biologique place au cœur de ses principes le bien-être animal en mettant en œuvre des pratiques respectueuses de l'animal et en limitant les sources de stress. Le cortisol est l'hormone couramment dosée pour évaluer le stress. Néanmoins, en raison de sa sensibilité aux stress aigus, il semble important de se tourner vers de nouveaux indicateurs biologiques du stress comme la prolactinémie utilisée chez l'Homme. Au travers notre étude, nous avons comparé la cortisolémie et la prolactinémie chez des porcelets évoluant en plein air et en bâtiment, tout en explorant d'éventuelles corrélations entre les dosages hormonaux et des variables individuelles. Dues aux contraintes de prélèvement, aucun lien entre le milieu de vie et le stress du porcelet n'a pu être mis en évidence. En revanche, les porcelets complémentés avec du gleptoferron présentent une prolactinémie significativement plus élevée qu'avec du dextran. Ce résultat laisse sous-entendre l'existence d'un lien entre prolactinémie et fer sanguin. Aucune corrélation significative n'a été mise en évidence entre l'âge, le poids, le genre du porcelet prépubère et les dosages hormonaux. Nous avons aussi confirmé la présence d'un pic de cortisolémie le jour du sevrage. Enfin, une hausse significative de la prolactinémie 24h après le sevrage a été observé. Même si ce résultat doit être confirmé sur un plus grand effectif, il laisse penser que la prolactinémie est un bon indicateur de stress dans l'espèce porcine et qu'il permettrait de s'affranchir des stress aigus comme la contention de la prise de sang.[-]

Le mode d'élevage biologique présente de nombreuses contraintes mais est aussi à l'origine de nombreuses conversions en Auvergne Rhône-Alpes et dont les produits sont de plus en plus demandés. La reproduction est un des enjeux majeurs des élevages bovins laitiers. Les objectifs de cette étude étaient d'estimer les différences de performances de reproduction entre élevages biologiques et conventionnels mais aussi de trouver des éléments pouvant expliquer ces différences.Ce travail réunit une étude comparative des performances de reproduction réalisée à l'aide de modélisations linéaires mixtes et généralisées linéaires mixtes sur 13 384 vaches laitières et 3 785 génisses de 204 élevages biologiques et 178 élevages conventionnels, et une enquête auprès d'éleveurs pour décrire les pratiques en élevage biologique.Dans notre étude, le fait d'être en élevage biologique a peu d'impact sur les performances de reproduction, contrairement au choix de la race. Par exemple, la différence observée entre élevages biologiques et conventionnels est très petite, avec une augmentation relative de l'IVIAP et de l'IVIAf estimée respectivement à 3 et 1 % et non significative alors que la différence observée entre les races est plus importante et significative (diminutions relatives estimées entre 11 et 16 % pour l'IVIAP et l'IVIAf quand on passe de la race Prim'Holstein aux autres races). Ceci suggère que la réussite de la reproduction en élevage biologique est multifactorielle et dépend de nombreux facteurs conditionnés par les objectifs et choix de l'éleveur. La prévention est un point clé d'une bonne reproduction.Cette étude s'inscrit dans une dynamique de recherche pour l'amélioration des performances de reproduction en élevage biologique conduite par plusieurs équipes scientifiques comme l'INRAE afin d'aider les éleveurs face à un manque de traitements et dispositifs disponibles en élevage biologique.[-]