La peau est au centre de nombreuses études aussi bien en médecine humaine qu'en médecine vétérinaire. L'objectif de cette thèse a été d'explorer les modalités de production de peaux reconstruites de chien. Dans un premier temps, un protocole de culture de kératinocytes et de fibroblastes primaires, issus de biopsies cutanées canines, a été mis au point. Une caractérisation par immunohistochimie ou immunofluorescence, à l'aide d'une quinzaine d'anticorps de spécificités variées, a été réalisée sur la peau de chien native. Parallèlement, la mise en culture, la multiplication, dans plusieurs milieux de culture, ont été réalisés sur la lignée de kératinocytes canins CPEK. Un essai de construction d'un épiderme in vitro puis un essai de peau reconstruite complète, sur derme bio-imprimé, ont permis d'obtenir un épiderme reconstruit, bien différencié et stratifié, ainsi qu'une peau reconstruite complète. Il reste à caractériser plus en détail ces modèles, avec les marqueurs spécifiques des différentes couches de la peau, pour une comparaison précise avec la peau naturelle. En conclusion, bien que les modèles de peau reconstruite in vitro aient besoin d'être caractérisés et optimisés, ils ouvrent de nombreuses pistes d'amélioration et de développement. Ce travail de thèse a permis une avancée considérable du projet de modélisation de peau reconstruite au sein du laboratoire de dermatologie et laisse envisager de fructueuses perspectives.[-]