Les effets du fipronil et de l'imidaclopride sur l'environnement ont beaucoup été étudiés dans le cadre de leur utilisation dans l'agriculture, mais très peu dans le cadre de leur utilisation en médecine vétérinaire. Cependant, le traitement antiparasitaire prophylactique et systématique des animaux de compagnie peut constituer une source potentiellement non négligeable de ces molécules dans l'environnement. L'objectif de cette étude est d'évaluer la sensibilité des vétérinaires canins praticiens exerçant en France sur l'écotoxicité potentielle des antiparasitaires canins ainsi que leurs connaissances concernant la réglementation encadrant ces molécules, leur devenir et leurs impacts potentiels dans l'environnement. Les résultats montrent que la majorité des vétérinaires interrogés a conscience que les antiparasitaires peuvent avoir une écotoxicité, mais moins de la moitié d'entre eux le prend en considération dans sa pratique quotidienne. Seul un vétérinaire sur cinq connaît la réglementation encadrant les antiparasitaires canins et un peu plus d'un tiers est partiellement au courant de l'actualité. Un à deux tiers des vétérinaires interrogés ont connaissance du devenir du fipronil et de l'imidaclopride dans l'environnement et un tiers d'entre eux connaît la durée de contamination des eaux par un animal traité avec un spot-on. Les connaissances concernant les organismes les plus sensibles à ces molécules et les effets potentiels sont faibles. Des différences de connaissances ont été observées selon l'âge, l'école d'origine ou la pratique des vétérinaires. Ces derniers souhaitent avoir plus de connaissances, et donc plus de formation, sur l'écotoxicité potentielle des antiparasitaires canins.[-]