La maladie de Cushing est une dysendocrinie de prévalence relativement faible mais de plus en plus diagnostiquée en pratique. Secondaire à la présence d'une tumeur hypophysaire, il s'agit de la forme d'hypercorticisme la plus fréquente. Le but de cette étude était l'identification de facteurs de risque de décès potentiels chez les chiens atteints de la maladie de Cushing. En effet, à ce jour, très peu d'études se sont attachées à la recherche de ces facteurs pronostiques. Dans ces travaux, seuls l'âge, le poids et la valeur de la phosphatémie au moment du diagnostic ont été identifiés comme facteurs pronostiques. Le premier objectif était de vérifier si nous retrouvions ces résultats dans notre étude. L'objectif secondaire était d'identifier de nouveaux facteurs de risques de décès potentiels encore non établis dans la littérature. Pour ce faire, nous avons utilisé les dossiers des animaux atteints de maladie de Cushing et pris en charge au Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d'Alfort entre le 1er janvier 2008 et le 31 décembre 2018. Au total, 80 animaux étaient inclus dans l'étude. Nous recherchions alors l'existence d'une association brute entre différentes données épidémiologiques, cliniques et paracliniques et la durée de survenue du décès. Dans ce travail de thèse, aucune inférence causale n'a été faite, ce pourquoi nous parlons de facteurs de risque de décès potentiels. Les expositions d'intérêt étudiées étaient l'âge au diagnostic, le sexe, le statut de stérilisation, la race, la présence de maladie(s) intercurrente(s), l'indice clinique, la pression artérielle, l'activité des enzymes hépatiques (PAL et ALAT), l'albuminémie, la phosphorémie, la cortisolémie basale, post-ACTH et post-freinage à la dexaméthasone à dose faible, la protéinurie objectivable à la bandelette urinaire et par la mesure du RPCU et la taille de l'hypophyse par le rapport P/B. Dans notre échantillon, une cortisolémie basale supérieure à 170 nmol/L était significativement associée à une durée de survie plus courte. La confiance accordée dans ce résultat était plutôt bonne. Par ailleurs, dans notre étude, l'hypertension artérielle, la cortisolémie basale et l'âge au diagnostic ont pu jouer le rôle de facteurs de confusion. Ainsi, dans ce travail, nous avons montré qu'une cortisolémie basale supérieure à 170 nmol/L est un facteur de risque de décès potentiel chez les chiens atteints de maladie de Cushing. La prochaine étape serait la prise en compte de l'ensemble des facteurs de confusion et l'ajustement sur ces derniers dans un modèle multivarié, rendant ainsi l'inférence causale possible.
[-]
La maladie de Cushing est une dysendocrinie de prévalence relativement faible mais de plus en plus diagnostiquée en pratique. Secondaire à la présence d'une tumeur hypophysaire, il s'agit de la forme d'hypercorticisme la plus fréquente. Le but de cette étude était l'identification de facteurs de risque de décès potentiels chez les chiens atteints de la maladie de Cushing. En effet, à ce jour, très peu d'études se sont attachées à la recherche de ...