La vitamine D est une hormone qui joue un rôle essentiel et bien connu aujourd'hui dans le métabolisme phosphocalcique. Plus récemment, il a été découvert que de nombreux tissus et cellules, autres que ceux intervenant dans le métabolisme phosphocalcique, exprimaient aussi le récepteur à la vitamine D (VDR). Ainsi, la vitamine D, par l'intermédiaire du VDR, pourrait réguler directement ou indirectement l'expression de près de 2000 gènes. De nombreuses études ont été publiées ces dernières années chez l'homme et l'animal sur les autres rôles potentiels de la vitamine D dans l'organisme ainsi que sur son utilisation contre certaines maladies (cancers, maladie rénale chronique, maladies cardiaques, maladies inflammatoires ou encore maladies infectieuses). Cette étude bibliographique fait le point sur les particularités du métabolisme de la vitamine D chez le chien et chat ainsi que sur les connaissances actuelles sur les autres rôles de la vitamine D, à la fois chez l'homme et chez le chien et le chat. En effet, la plupart des études ont été conduites chez l'homme et chez des modèles murins et encore peu de recherches concernent spécifiquement le chien ou le chat. A ce jour, bien que les résultats d'expériences in vitro et sur des modèles murins soient encourageants et prometteurs, il est très souvent impossible de conclure si un faible statut en vitamine D influence le développement des affections traitées dans ce travail ou seulement une conséquence de ces dernières. Aussi les études actuelles souffrent du manque de standardisation et de la variabilité des tests utilisés, qui ne permettent pas de comparer les études entre elles. Ainsi, par exemple, il n'existe pas de consensus chez l'homme quant aux valeurs seuils de statut en vitamine D selon les organisations et experts. Chez le chien et le chat, de futures études sont nécessaires afin de déterminer les besoins alimentaires d'un animal adulte ainsi que pour déterminer les concentrations idéales de circulation de la 25(OH)D. Cela permettrait, dans un second temps, d'évaluer plus précisément les effets potentiellement bénéfiques de la vitamine D dans diverses affections. Finalement, bien que l'intérêt pour la recherche sur la vitamine D se soit considérablement développé depuis plusieurs décennies, elle n'en est finalement encore qu'à ses débuts et beaucoup de travail reste encore à effectuer à la fois chez l'homme et l'animal pour expliquer les rôles complexes que joue la vitamine D dans l'organisme.[-]