L'interprétation de l'hémogramme est délicate chez les reptiles car de nombreux facteurs intrinsèques et extrinsèques influent sur les normes physiologiques. De par le caractère nucléé des érythrocytes et des thrombocytes, les analyses hématologiques reptiliennes sont difficiles et nécessitent des méthodes de comptage manuel. Ces techniques sont relativement complexes et chronophages c'est pourquoi elles sont rarement menées par les praticiens. A ce titre, ce travail propose dans un premier temps une revue de la littérature des techniques de réalisation, d'évaluation et d'interprétation de l'hémogramme chez les reptiles sains et malades, et plus particulièrement chez les tortues grecques. Dans une seconde partie, cette étude tente d'établir un modèle de comptage cellulaire via l'automate d'hématologie XT2000i® (Sysmex) chez la tortue grecque. Les techniques d'impédance et de cytométrie en flux sont ainsi mises en œuvre chez cinq individus et des réglages manuels de l'automate sont effectués. Le modèle est ensuite comparé aux méthodes d'analyse de référence à savoir la coloration de Natt-Herrick et la réalisation de frottis sanguins. L'automate ne permet pas d'établir des comptages cellulaires fiables et reproductibles qu'il s'agisse des érythrocytes, des leucocytes ou des thrombocytes. Ainsi, la réalisation de frottis sanguins reste indispensable pour l'établissement d'un hémogramme chez la tortue grecque mais également pour son interprétation. Les graphiques générés par le Sysmex permettent toutefois d'identifier différents contingents cellulaires et si pour l'heure la technologie ne permet pas de séparer ces populations du bruit de fond causé par les érythrocytes et thrombocytes nucléés, on peut espérer que les prochaines générations d'automates en seront capables.[-]

Cette étude avait pour objectif de décrire et d'identifier les espèces de coccidies du genre Eimeria qui sont retrouvés dans une population de marmottes alpines Marmota marmota en Savoie. Ces descriptions ont été réalisées à partir d'oocystes sporulés issus d'échantillons de fèces de marmottes provenant de la réserve naturelle de la Grande Sassière. La comparaison de ces descriptions et des photomicrographies avec les espèces précédemment décrites chez les membres de la tribu des Marmotini a permis d'identifier Eimeria lateralis et Eimeria monacis. Elle a également permis de mettre en évidence dans la littérature d'incohérences et de confusions dans certaines descriptions d'Eimeria retrouvées chez cette tribu des Marmotini.[-]