Les métacarpes de 55 bovins de l'île Amsterdam, 17 bovins charolais, 11 bovins de la race Taureau de combat Espagnol et 10 bovins issus du site d'Andone (Charente-Maritime, X-XIe siècles) ont été étudiés dans le but de mettre au point une méthode de sexage statistique basée sur l'extrémité distale du métacarpe applicable aux populations archéologiques. 12 mesures de l'extrémité distale du métacarpe dont 3 mesures des surfaces articulaires et 9 mesures linéaires ont été réalisées sur chaque os. L'analyse portait également sur la forme de l'extrémité de l'os, via les rapports de ces 12 mesures entre elles. Une analyse uni-, bi- et multivariée a été conduite au sein des 4 populations. Les 12 paramètres étudiés portent un dimorphisme sexuel dans l'échantillon Amsterdam. Toutefois, les mesures de surface articulaire, se montrent moins efficaces pour séparer les mâles des femelles. Il est possible de sexer une population bovine – ancienne comme actuelle – à partir de neuf mesures linéaires de l'extrémité distale du métacarpe, à l'aide de la méthode dite « des indices » qui repose sur la variabilité de la population. Par ailleurs, la forme de l'extrémité distale du métacarpe semble changer fortement avec le morphotype et n'apparait pas adaptée au sexage. L'application du protocole ainsi mis au point aux vestiges bovins du site de Rezé/Ratiatum (Loire-Atlantique, 80-100/110 apr. J.C.) permet d'estimer la présence de 22 mâles et 61 femelles parmi les 123 extrémités distales de métacarpes du corpus.[-]

Le blaireau européen est le plus grand représentant de la famille des Mustélidés en Europe, il appartient à l'ordre des Carnivores. Il existe à l'heure actuelle peu d'études sur sa denture. Les objectifs de cette étude sont de constituer une base de données de mesures à partir d'un échantillon de grande taille, d'étudier le dimorphisme sexuel ainsi que l'oligodontie chez le blaireau européen. La première partie de cette étude décrit la morphologie de la denture des Carnivores (en prenant le chien comme référence) et celle du blaireau. La deuxième partie décrit le processus expérimental des mesures effectuées sur 146 têtes osseuses de blaireaux. La troisième partie correspond à l'analyse des résultats et la quatrième partie à la discussion. L'analyse des mesures et des observations menées sur cet échantillon a permis de mettre en évidence le fait que l'ostéométrie de la tête osseuse et des dents ne permet pas de sexer les individus. Une oligodontie a également pu être mise en évidence au sein de cette espèce sauvage.[-]

Le blaireau européen fait partie des espèces emblématiques de la faune sauvage en France. De nombreuses études notamment phylogénétiques ont déjà été réalisées à son sujet pour servir notamment de support aux archéologues pour la datation des lieux de fouilles. L'objectif dans cette étude est de fournir une base de données la plus large complète sur les mensurations de la tête osseuse et de la mandibule du blaireau européen et d'étudier le dimorphisme sexuel pouvant être associé à ces mesures. Une première partie décrit le blaireau européen et son rapport à l'homme, la deuxième partie comporte le descriptif de l'étude expérimentale menée, comprenant 73 mesures réalisées sur 191 têtes de blaireau. La troisième et la quatrième partie correspondent respectivement aux résultats et à la discussion. L'analyse statistique menée montre finalement que la craniométrie ne peut pas être utilisée comme critère de dimorphisme chez le blaireau européen.[-]

Cette étude réalisée grâce à un partenariat entre le Réseau bécasse de l'OFB et l'unité d'anatomie d'Oniris, est une analyse ostéométrique de la bécasse brévirostre. Elle s'inscrit dans un projet plus vaste : comprendre l'origine des bécasses brévirostres. Cet article présente les résultats de la comparaison ostéométrique de 54 bécasses brévirostres et 50 bécasses longirostres. Les os étudiés sont le crâne, la mâchoire supérieure et la mandibule pour la tête ; les os de la ceinture scapulaire, le sternum et les os de la ceinture pelvienne pour le squelette axial ; l'humérus, l'ulna, le carpo-métacarpe et les phalanges du doigt III pour l'aile ; le fémur, le tibio-tarse, le tarso-métatarse et les trois premières phalanges du doigt III pour le membre pelvien. Les mesures réalisées sur ces deux échantillons ont d'abord été comparées à l'aide de statistiques univariées et des régressions linéaires ont permis de prendre en compte les différences entre les âges et sexes. Il a été montré que les bécasses brévirostres ont, en plus d'un bec court, un squelette modifié avec des os souvent plus courts (le crâne, la furcula, les humérus, les secondes phalanges des doigts III des ailes, les tarso-métatarses, les trois premières phalanges des doigt III des membres pelviens) ou moins larges distalement (les humérus, les carpo-métacarpes, les premières phalanges des doigts III des membres thoraciques, les premières phalanges des doigts III des membres pelviens).[-]