L'hypocalcémie clinique ou subclinique concerne principalement les vaches multipares de rang de lactation ? 3 dans la semaine du postpartum. En plus d'être plus concernés, ces individus sont plus sujets à la chronicité de l'état hypocalcémique. Or mesurer cet état hypocalcémique peut exposer à de nombreux biais, c'est pourquoi il faut prendre en compte les facteurs de variation de la calcémie en peripartum. Parmi ceux-ci sont à considérer en particulier la parité, la race, l'alimentation, le moment et la conservation du prélèvement ou encore les éventuels traitements préventifs qui ont été apportés à l'animal. Pour l'alimentation, la BACA de la ration avant vêlage est l'élément le plus important. Tous ces aspects doivent être connus et maîtrisés afin de limiter les riques de biais ou de mauvaises interprétations. Pour limiter les manipulations et simplifier les prélèvements, nous nous sommes intéressés au lait pour évaluer le statut hypocalcémique. Malgré une corrélation entre la teneur en calcium total du lait et la calcémie (corrélation positive) et entre le rapport Ca/TP et la calcémie (corrélation négative), aucun lien n'est observé avec le statut hypocalcémique. Il ne semble donc pas pertinent de poursuivre dans la recherche de l'utilisation du lait pour estimer l'hypocalcémie. En revanche, ces résultats nous interrogent sur l'équilibre calcique entre la glande mammaire et le sang qui sont complexes. Pour le phosphore, la corrélation entre le phosphore total et la phosphatémie est négative. Le rapport P/TP et le statut hypophosphatémique n'apportent pas d'informations supplémentaires. Là encore, utiliser le lait pour estimer l'hypophosphatémie ne semble pas pertinent.[-]