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Face à toute agression, l'organisme met en place une réaction inflammatoire et immune qui limite les lésions tissulaires et tente de rétablir une stabilité de fonctionnement. La réaction inflammatoire aiguë associe des réponses locales et systémiques, dont la synthèse de cytokines inflammatoires. Ces dernières stimulent la synthèse hépatique de nombreuses protéines de la phase aiguë de l'inflammation (PPA). La protéine Sérum Amyloïde A (SAA), l'alpha1-glycoprotéine acide (AGP) et l'haptoglobine sont les PPA majeures chez le chat. Cette thèse recense les connaissances actuelles sur ces trois PPA et sur l'intérêt de leur dosage en médecine féline. Elle compare également ce qui est connu chez le chat et chez l'homme. En médecine vétérinaire, l'identification d'un processus inflammatoire repose actuellement sur plusieurs marqueurs (hausse de la protidémie, baisse du rapport albumine/globuline, leucocytose). Les dosages des PPA commencent à se répandre chez les animaux domestiques, mais leur généralisation est freinée par le manque d'études disponibles, de valeurs claires de référence et de laboratoires vétérinaires proposant ces dosages. Ces derniers sont actuellement moins fréquents chez le chat que chez le chien. En médecine humaine, ils sont au contraire communs depuis plus de vingt ans et ont été documentés dans beaucoup plus d'affections. Chez l'homme comme chez le chat, les dosages de la SAA, de l'AGP et de l'haptoglobine ont un intérêt diagnostique remarquable, en aidant au diagnostic différentiel de nombreuses affections. Dans chaque affection, une PPA est généralement plus significative que les autres, comme l'AGP lors de péritonite infectieuse féline (PIF). Le dosage des PPA est également un bon marqueur pronostique et montre une utilité dans le suivi des rechutes et des réponses au traitement. Les différences entre les deux espèces sont majoritairement d'ordre cinétique. Chez l'homme, la SAA est la PPA la plus réactive, l'haptoglobine est plus lente et l'AGP est une protéine de la « seconde phase aiguë » de l'inflammation. En médecine humaine, l'étude des variations de structure moléculaire de l'AGP et de l'haptoglobine est aussi une aide diagnostique. Chez le chat, l'augmentation de concentration en SAA est plus précoce et plus importante que celle de l'AGP. D'autre part, l'haptoglobine est un marqueur plus tardif d'inflammation. Dans les prochaines années, des études complémentaires sur l'intérêt précis de chaque PPA dans chaque affection seront nécessaires pour généraliser leur utilisation.
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Face à toute agression, l'organisme met en place une réaction inflammatoire et immune qui limite les lésions tissulaires et tente de rétablir une stabilité de fonctionnement. La réaction inflammatoire aiguë associe des réponses locales et systémiques, dont la synthèse de cytokines inflammatoires. Ces dernières stimulent la synthèse hépatique de nombreuses protéines de la phase aiguë de l'inflammation (PPA). La protéine Sérum Amyloïde A (SAA), ...
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La protéine sérique Amyloïde A féline (SAAf) est une protéine majeure positive précoce de l'inflammation qui voit sa concentration multipliée par un facteur 10 à 1000 entre 24 et 48h post stimulus. L'augmentation et la diminution rapide de la concentration sanguine de SAA en lien avec l'évolution du processus inflammatoire aigu fait de la SAAf un bon candidat marqueur de l'intensité de l'agression d'un organisme. Le dosage de la SAAf peut être réalisé par ELISA ou par immunoturbidimétrie au moyen d'automates rendant accessibles cette analyse au chevet du patient vétérinaire. Ce travail a pour objectif de déterminer la pertinence de la mesure de la concentration sanguine de la SAA dans la démarche diagnostique des affections respiratoires félines et plus particulièrement que la concentration de la SAA plasmatique chez les chats atteints d'affections respiratoires bactériennes est attendue augmentée par rapport aux autres affections. Notre étude rétrospective compare deux groupes de chats présentés en détresse respiratoire : l'un constitué de chats présentant une affection respiratoire bactérienne (n=13) et l'autre de chats présentant une affection respiratoire non bactérienne (n=47) et montre une différence significative (p-value < 0,0001) entre la valeur de SAA chez les chats présentant une affection respiratoire bactérienne (98mg/L) et la valeur de SAA chez les chats présentant une affection respiratoire non bactérienne (4,6mg/L). Les données de ce travail témoignent du fait que le dosage de la SAA est plus spécifique et sensible que la numération leucocytaire ou la température rectale pour discriminer les états infectieux d'origine bactérienne. Une valeur seuil de 49,4mg/L de SAA, présente une spécificité de 100% pour une sensibilité de 80%. Cette étude montre l'intérêt du dosage de la SAA, peu couteux, peu invasif et disponible au chevet du patient dans la prise en charge des affections respiratoires félines. Une confirmation par une étude prospective est attendue pour entériner ces résultats préliminaires.
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La protéine sérique Amyloïde A féline (SAAf) est une protéine majeure positive précoce de l'inflammation qui voit sa concentration multipliée par un facteur 10 à 1000 entre 24 et 48h post stimulus. L'augmentation et la diminution rapide de la concentration sanguine de SAA en lien avec l'évolution du processus inflammatoire aigu fait de la SAAf un bon candidat marqueur de l'intensité de l'agression d'un organisme. Le dosage de la SAAf peut être ...
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