La gestion du risque zoonotique associé aux animaux d'élevage repose en partie sur des mesures sanitaires comme le dépeuplement. Cependant, cette option n'est pas envisageable par les populations pratiquant l'hindouisme. Ce travail de thèse s'inscrit dans le contexte des risques zoonotiques associés aux bovins en Inde. L'objectif était, à partir d'une revue de la littérature, de décrire les activités agricoles, les filières bovines et les maladies zoonotiques d'intérêt. Des facteurs environnementaux, socio-économiques et zootechniques peuvent favoriser l'apparition et/ou le maintien de maladies zoonotiques sur le sous-continent. Les filières d'élevage lait et viande sont bien développées en Inde et amènent une large majorité de la population à être régulièrement au contact des bovins. Des maladies, comme la tuberculose, la brucellose ou la rage, sont fortement prévalentes dans le pays et posent un réel challenge en terme de gestion et de prévention. D'autres maladies, telle la leptospirose, représente un problème croissant. Ces maladies bénéficient de programmes de surveillance et de mesures de gestion particulières. Cependant, d'autres affections zoonotiques, telles que le charbon, la fièvre hémorragique Crimée-Congo, la fièvre Q, l'échinococcose kystique, si elles doivent être signalées, ne disposent pas de plan de gestion. Enfin, certaines zoonoses, de moindre incidence ou gravité clinique pour les humains, sont peu surveillées. C'est le cas de la chlamydophilose bovine, la teigne, les poxviroses, la cysticercose ou la toxoplasmose. Ces maladies sont présentées ici, ainsi que leur prévalence et répartition dans le pays.[-]