L'anesthésie est un domaine incontournable de la médecine vétérinaire. Un des aspects importants de sa gestion est le contrôle des voies respiratoire supérieures qui se réalise classiquement par l'intubation oro-trachéale. Chez le lapin ce geste est difficile du fait de ses particularités anatomiques et de sa taille réduite. Beaucoup de vétérinaires non spécialisés en NAC éprouvent donc des difficultés à réaliser cet acte. Face à cette problématique, des méthodes alternatives ont été développés tel que le masque facial et les masques laryngés dont le RABBIT V-gel®. Cette étude a comparé ces deux dispositifs et l'intubation oro-trachéale réalisée par une méthode guidée pour en dégager les avantages et les inconvénients mais surtout pour comparer leur efficacité dans l'oxygénation per-anesthésique du lapin New Zealand White. La mesure des gaz sanguins artériels a montré un défaut d'oxygénation allant jusqu'à l'hypoxémie sévère pendant l'anesthésie administrée par voie injectable et sans supplémentation en oxygène. Aucune différence significative dans les paramètres d'oxygénation n'a été mis en évidence entre les trois techniques associées à l'administration de 100% d'O2. Celles-ci permettent donc de façon équivalente une oxygénation per-anesthésique efficace du lapin. Chaque technique a présenté des avantages différents tels que la possibilité d'une ventilation mécanique pour le masque laryngé et l'intubation oro-trachéale ou la facilité de mise en place pour le masque facial et laryngé. La réalisation de l'intubation oro-trachéale aidée d'un guide n'a pas posé de difficultés à un opérateur débutant. Cette étude a aussi mis en évidence l'importance de l'oxygénation per-anesthésique permettant de contrebalancer l'hypoxémie post-induction du lapin.[-]

Les anomalies congénitales sont par définition imprévisibles et variables. L'intérêt scientifique pour les anomalies affectant les premières voies respiratoires du chat n'est que très récent et peu de cas ont été rapportés. Ce travail propose tout d'abord une étude de l'anatomie normale des premières voies respiratoires, indispensable à la bonne compréhension de ces anomalies morphologiques. Afin de comprendre la physiopathologie des anomalies congénitales de l'appareil étudié, nous avons développé les bases de l'embryologie ainsi que la mise en place des premières voies respiratoires au cours de la gestation. Nous avons également abordé les causes des perturbations du développement de l'embryon. Il en ressort que nombres d'entre elles sont liées à l'environnement, les autres sont à relier à des origines infectieuses ou génétiques. A l'aide d'illustrations, nous avons également présenté les méthodes d'exploration des premières voies respiratoires afin de faciliter le diagnostic de ces anomalies. Il en ressort que la radiographie apporte peu d'informations contrairement à la tomodensitométrie et à l'IRM qui permettent une meilleure distinction des structures et donc une optimisation du diagnostic. Ces techniques d'imagerie sont à compléter par l'endoscopie qui permet une visualisation directe et dynamique des structures internes des premières voies respiratoires. Nous avons pu ensuite dresser la liste des anomalies congénitales des premières voies respiratoires décrites à ce jour dans l'espèce féline : fente palatine, hypoplasie du palais mou, sténose du nasopharynx, atrésie des choanes et syndrome respiratoire obstructif des races brachycéphales. La fin de notre étude présente également des cas isolés d'autres anomalies congénitales, suggérant que de nombreuses autres anomalies ont dû exister sans être décrites.[-]