Babesia caballi et Theileria equi sont les deux parasites principalement responsables de la piroplasmose équine, affection d'impact sanitaire et économique dans la filière équine. Peu de données récentes sont disponibles sur le statut sérologique et biologique des chevaux français vis-à-vis de cette maladie. Cette thèse comprend d'abord une présentation bibliographique des parasites avec leurs modes de transmission, l'épidémiologie des piroplasmoses équines avec les « facteurs de risques » et « facteurs protecteurs » dégagés à ce jour, leurs présentations cliniques, les moyens diagnostiques et les traitements envisageables. Ensuite est présentée une étude réalisée en avril 2021 en Auvergne-Rhône-Alpes sur 20 élevages, incluant 77 chevaux de trait élevés en pâture ayant pour premier objectif d'estimer la séroprévalence et la prévalence de B. caballi et T. equi dans cette région à forte circulation de ces pathogènes. Le second objectif était de dégager des facteurs de risques ou facteurs protecteurs potentiels pour ces deux pathogènes. Nous obtenons une séroprévalence de B. caballi de 54.5% (IC95% = [43,4 ; 65,6]), de T. equi de 26 % (IC95% = [16,1 ; 35,8]) et 20,8 % (IC95% = [11,7 ; 29,9]) de doubles séropositivités. La prévalence de B. caballi est de 10,4% (IC95% = [3,5 ; 17,2]), celle de T. equi est de 31,2% (lC95% = [20,8 ; 41,6]) et celle des co-infections est de de 5,2 % (IC95% = [0,2 ; 10,2]). L'utilisation du logiciel R pour réaliser des modèles de régression logistique mixtes en prenant comme la variable élevage comme effet fixe nous a permis d'isoler plusieurs variables statistiquement associées aux statuts sérologiques ou PCR des chevaux. La séropositivité à B. caballi est positivement associée au portage de tiques, à un âge supérieur à 10 ans, à la race comtoise et au fait d'être hébergé en pâture incluant 2 à 4 chevaux. Elle est négativement associée à la présence d'un fort couvert végétal dans la pâture. La séropositivité à T. equi est positivement associée à la présence d'un fort couvert végétal dans la pâture. La positivité à T. equi est négativement associée au la vermifugation une à deux fois par an et positivement associée au fait d'être en pâture à proximité directe d'une forêt. La poursuite de ce travail sur une cohorte de plus grande taille à l'échelle nationale serait intéressante pour dégager des recommandations de gestion environnementale des exploitations pour lutter contre la transmission des piroplasmoses équines.
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Babesia caballi et Theileria equi sont les deux parasites principalement responsables de la piroplasmose équine, affection d'impact sanitaire et économique dans la filière équine. Peu de données récentes sont disponibles sur le statut sérologique et biologique des chevaux français vis-à-vis de cette maladie. Cette thèse comprend d'abord une présentation bibliographique des parasites avec leurs modes de transmission, l'épidémiologie des ...