Les attentes des propriétaires d'animaux de compagnie sont assez mal connues concernant un aspect très particulier de la médecine vétérinaire, et souvent redouté par les praticiens de par l'implication émotionnelle que cela nécessite : la gestion de la fin de vie animale. Certaines enquêtes, principalement à l'étranger, ont permis de connaître un peu mieux ces attentes, mais une exploration plus précise et plus complète, auprès de propriétaires français semblait intéressante à mener. Pour cela, un questionnaire de 60 questions destiné à des femmes ayant fait euthanasier un chien il y a moins de 3 ans a été diffusé et 255 réponses ont été reçues. L'analyse descriptive des résultats obtenus a mis en lumière différentes attentes fortes des femmes durant l'accompagnement vétérinaire de leurs chiens en fin de vie, notamment celle d'un service d'euthanasie à domicile, dans l'idéal par le vétérinaire habituel du chien. Les femmes ont également besoin de pouvoir faire confiance au vétérinaire, que celui-ci soit transparent durant l'ensemble de la procédure, et qu'il ait une communication empathique. Les réponses sont plus partagées quant à la volonté d'un suivi par le vétérinaire après l'euthanasie même si une carte de condoléances est très appréciée. Nous pouvons également souligner au vu des très nombreuses réponses aux questions ouvertes optionnelles et dans les catégories « autre » des autres questions un besoin important de s'exprimer autour de la perte de leur animal. Cette étude donne donc au vétérinaire des pistes afin d'améliorer sa gestion de l'accompagnement à la fin de vie des chiens, en adaptant sa pratique aux attentes des propriétaires, et notamment des femmes.[-]

Les nouveaux animaux de compagnie ou NAC représentent l'ensemble des animaux détenus comme animaux de compagnie à l'exception du chien et du chat. Ils regroupent une grande diversité d'espèces ayant des particularités physiologiques et anatomiques rendant leur euthanasie singulière. Ces animaux sont couramment rencontrés au sein des foyers et en consultation. Les évolutions sociétales avec notamment la prise en compte du bien-être animal rendent la question de l'euthanasie des NAC actuelle et importante. Le vétérinaire étant un des garants du bien-être animal, il doit réaliser une euthanasie la plus éthique possible. Pour cela, chaque euthanasie doit être justifiée. Le vétérinaire doit alors refuser de pratiquer des euthanasies injustifiées car elles sont éthiquement contestables. Ensuite, il doit utiliser des méthodes d'euthanasie acceptables voire des méthodes acceptables sous conditions sans jamais avoir recours aux techniques inacceptables. Enfin, Une euthanasie éthique des NAC va bien au-delà de l'administration d'un agent euthanasique. Elle se construit autour d'éléments tels qu'un environnement adapté, une équipe professionnelle empathique et formée et une communication bienveillante. Un lien unique unit chaque propriétaire à son animal de compagnie qui est souvent considéré comme un membre de la famille. L'accompagnement du propriétaire tout au long de ce processus est donc primordial pour aboutir à une euthanasie éthique de l'animal. Dans cette optique, l'euthanasie éthique des NAC se doit d'accompagner au mieux l'animal et le propriétaire. Pratiquer ainsi elle participe également au bien-être émotionnel de l'équipe vétérinaire.[-]

Ce travail s'inscrit dans un projet regroupant plusieurs thèses d'exercice vétérinaire qui traitent de la fin de vie de l'animal de compagnie. Il vise à ouvrir la réflexion sur les soins palliatifs à destination des chiens et des chats en France. Il se base sur les documents bibliographiques disponibles à ce sujet mais également sur des entretiens réalisés avec des professionnels en lien avec ce domaine. Les soins palliatifs à destination des chiens et des chats en France sont encore peu étudiés. Ils sont cependant fréquemment appliqués dans les structures vétérinaires sans être identifiés en tant que tels et offrent des opportunités vis-à-vis de la prise en charge des maladies qui limitent le pronostic vital des animaux de compagnie. Dans le cadre de ce travail, les soins palliatifs vétérinaires à destination des chiens et chats sont définis comme étant un accompagnement pour un chien ou un chat atteint d'une maladie mettant en jeu son pronostic vital, qui vise à prendre en charge de manière globale la souffrance et les signes cliniques sans pour autant guérir le patient de la maladie en question, en priorisant sa qualité de vie. Ils peuvent être dispensés à n'importe quel stade de la maladie et comprennent un accompagnement et un soutien émotionnel des propriétaires de l'animal. Les soins palliatifs à destination des chiens et des chats comprennent non seulement une prise en charge médicale de l'animal mais aussi un accompagnement de celui-ci et de ses propriétaires, avec pour objectif central la qualité de vie de l'animal.[-]

Jamais la France n'a compté autant d'animaux de compagnie sur son territoire. Leur nombre a augmenté de façon constante au cours des dernières décennies et leur position au sein des foyers s'en trouve renforcée. L'animal est devenu un compagnon de vie et est considéré de plus en plus souvent comme un membre à part entière du foyer. Les vétérinaires sont des témoins directs de cette mutation et se doivent d'en saisir les tenants et les aboutissants afin de d'accompagner au mieux les familles, notamment au moment de la fin de vie de l'animal de compagnie. Des requêtes ou interrogations d'ordre religieux peuvent parfois survenir lors d'une euthanasie et déstabiliser le ou la vétérinaire qui n'a jamais été confronté?e à ce genre de situation. La question se complique d'autant plus que certaines familles transposent parfois sur leurs animaux les codes religieux applicables à l'être humain, conséquence de l'anthropomorphisation croissante de nos rapports à l'animal. Il est nécessaire, afin de comprendre les multitudes d'interprétations religieuses pouvant se manifester lors de la fin de vie de l'animal familier, de connaître les grandes lignes des dogmes religieux au sujet de l'humain, de l'animal mais aussi de la mort et du devenir du corps. Il est tout aussi indispensable de comprendre comment ont évolué nos rapports aux animaux au cours de l'Histoire et de réussir à mettre en perspective et à croiser ces différentes informations. La présente thèse se propose donc de mener cette étude interdisciplinaire centrée sur les religions monothéistes.[-]

Suite à un rapport d'un organisme de contrôle européen en 2015 dénonçant des irrégularités concernant l'aptitude au transport de bovins accidentés présentés à l'abattoir et dans le cadre de la politique « Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016-2020 », une mise à jour des certificats vétérinaires d'information accompagnant les animaux accidentés à l'abattoir a été réalisée en juin 2018. Cette mise à jour ré-affirmait la nécessité de l'évaluation de l'aptitude au transport afin de choisir la gestion de fin de vie adaptée au bovin accidenté présenté : transport de l'animal jusqu'à un abattoir, réalisation d'un abattage en dehors de l'abattoir puis transport de la carcasse de l'animal à l'abattoir ou euthanasie de l'animal. Elle a eu pour conséquence une réduction du nombre de bovins accidentés reçus dans les abattoirs et une augmentation du nombre de bovins accidentés abattus en dehors des abattoirs. Ces données ont été observées au cours de l'année 2019. Cependant, l'augmentation des abattages en ferme de bovins accidentés n'a pas compensé la diminution de l'effectif total de bovins accidentés amenés dans les abattoirs français. La mise à jour des CVI a également permis d'améliorer la condition des bovins accidentés amenés à l'abattoir. L'actualisation des CVI a donc eu l'impact escompté : réduire le transport de bovins non transportables jusque dans les abattoirs. Cependant, le manque d'alternative au transport des bovins accidentés dans les abattoirs, et notamment le sous-développement de l'abattage hors de l'abattoir des animaux accidentés, a inexorablement conduit à une augmentation de l'euthanasie des bovins accidentés. Ceci est problématique puisqu'il s'agit d'une perte financière pour les éleveurs bovins français mais également parce que cela amène à une problématique de gestion des ressources alimentaires. En effet, des bovins accidentés ont été euthanasiés alors que leur carcasse aurait pu être consommable. Les vétérinaires praticiens interrogés par le biais d'un questionnaire au sujet du sous-développement de l'abattage en ferme ont pointé du doigt la problématique du manque d'abattoirs acceptant de recevoir ou de commercialiser les carcasses de bovins issus d'abattage en dehors d'un abattoir. Ils ont également souligné le manque d'opérateurs de mise à mort formés et disponibles. Il faut donc travailler aujourd'hui au développement des alternatives au transport des bovins accidentés en favorisant le développement de l'abattage des bovins en dehors de l'abattoir.[-]

Anne-Claire Gagnon
Place de la fin de vie des animaux dans la pratique vétérinaire
Jacques Servière
Interrogations d'un neurobiologiste face aux philosophies de la libération animale et à leurs conséquences
juridiques : le cas de la mise à mort des animaux d'expérimentation
Jean-Pierre Kieffer
Évolution des conditions d'abattage depuis 50 ans
Jocelyne Porcher
Vie et mort d'un cochon
Vincent Boureau, Richard Corde
Des champs de course à la maison de retraite... On n'achève plus les chevaux?
Jean-François Courreau, Florine Popelin-Wedlarski, Pascal Arné
Pratique de fin de vie des animaux sauvages en captivité dans les centres de sauvegarde
Claude Andrillon
Chasse et pêche, les loisirs d'un vétérinaire de campagne
Thierry Bedossa
Quelles fins de vie aujourd'hui pour les chiens? Fin de vie des animaux, l'apprentissage d'une vie
Anne-Claire Gagnon
Fins de vie des chats. De la compagnie à l'accompagnement
Michèle-Hélène Salamagne, Sylvain Pourchet
Place des animaux domestiques dans l'accompagnement en fin de vie des malades
Anonyme
A propos de mon premier cheval et de mon vieux chien (1865) [-]