Les boiteries chez les bovins sont une préoccupation majeure en élevage, à l'origine d'une dégradation du bien-être animal et de la productivité. La très grande majorité des boiteries sont liées à des affections du pied. L'investigation des facteurs de risque, pierre angulaire de la prévention et la maitrise des boiteries d'origine podales, est grandement facilitée et améliorée par l'enregistrement standardisé d'informations relatives aux lésions podales objectivées lors du parage. Plusieurs applications informatiques existent sur le marché pour l'enregistrement des lésions podales mais aucune ne semble répondre parfaitement aux besoins des utilisateurs. Une nouvelle application a été développée dans le but de proposer une solution la plus ergonomique et complète possible. L'application réalisée répond aux critères d'enregistrement et de suivi des lésions podales en proposant un aspect pédagogique et la possibilité de prendre des photographies. Dans la version actuellement disponible de notre application l'analyse des données reste cependant limitée mais pourra être améliorée dès lors que la brique serveur sera construite et que des passerelles avec les services extérieurs comme les registres d'élevage pourront être établies. La version actuelle est toutefois pleinement opérationnelle pour la saisie des lésions podales et fait l'objet de plusieurs tests convaincants par des vétérinaires praticiens.[-]

L'objectif de ce travail était l'évaluation de la fiabilité d'une application, Vetaid, pour sa fonctionnalité d'aide au diagnostic ainsi qu'un retour d'expérience d'utilisateur pour détecter d'éventuels dysfonctionnements et suggérer des améliorations possibles. L'analyse bibliographique a permis de cerner les différents enjeux et les diverses fonctionnalités des applications numériques aujourd'hui en médecine, tant humaine que vétérinaire. L'étude a permis de montrer que Vetaid semble une application fiable pour l'aide au diagnostic médical chez les bovins. Pour 97 cas sur 116 évalués, Vetaid a émis l'hypothèse diagnostique exacte. Cette étude est à nuancer par la taille de l'échantillon relativement faible. Des études complémentaires seraient intéressantes à conduire pour compléter celle-ci, ou la compléter en explorant d'autres aspects comme la perception de cette application par les éleveurs et les vétérinaires praticiens.[-]

La profession vétérinaire rencontre depuis plusieurs années des difficultés de recrutement et en subit les conséquences. Différents canaux de recherche sont couramment utilisés pour le recrutement mais aucun ne semble encore avoir réussi à résoudre la problématique de l'inadéquation entre l'offre et la demande. L'analyse des limites des solutions actuelles nous a conduits à élaborer un nouvel outil sous forme d'une application web. Cet outil se veut moderne, évolutif et adapté aux générations actuelles et à venir. La réflexion sur la monétisation, les considérations juridiques et la communication autour du projet nous a permis de créer la société VET'MATCH. La prise en compte des besoins des recruteurs et des attentes des nouvelles générations de candidats, nous a permis de définir des critères pertinents pour le recrutement. L'outil apporte un regard nouveau sur le recrutement avec notamment l'intégration d'une dimension sociale, le concept d'annonces augmentées mais aussi avec l'automatisation à venir de la compatibilité entre recruteur et candidat. L'efficacité dans le processus de recrutement reste cependant encore à objectiver. Cette application web pourra aussi être déclinée par la suite, afin de toucher d'autres métiers en tension.[-]

Le syndrome de nécrose d'oreille (SNO) est une entité présente dans le monde entier et dont les lésions macroscopiques sont bien connues. Pour autant, la pathogénèse et l'étiologie ne sont pas correctement définies, ce qui engendre un réel défi sanitaire, technique et de bien-être animal. Dans ce contexte, une étude descriptive et épidémiologique sur ce syndrome a été réalisée en 2016 à Oniris, par la Dre Héloïse Mouchet pour sa thèse d'exercice vétérinaire. Cette étude a ainsi été reprise et poursuivie dans le but d'élargir le champ des questions et d'augmenter le nombre de réponses. Le sondage inclut notamment des questions relatives à un syndrome nouvellement décrit : le Swine Inflammation and Necrosis Syndrome (SINS). Ce SINS est relativement proche du SNO. La nouvelle enquête permettra de connaître la prévalence du syndrome de nécrose d'oreille et ses caractéristiques lésionnelles dans des élevages du Grand Ouest, de décrire précisément tout un ensemble de facteurs déterminants et/ou favorisants impliqués et d'évaluer les différences entre l'impact réel du syndrome de nécrose d'oreille et la perception du problème et de son impact dans l'élevage par l'éleveur(se), le/la technicien(ne) et le/la vétérinaire. Le travail de thèse, présenté dans ce document, a permis la création d'un questionnaire comportant 550 questions assorti d'une application numérique mis à profit pour 22 premiers élevages. L'étude est actuellement poursuivie avec un plus grand nombre d'élevages afin d'obtenir une bonne puissance statistique pour les analyses futures.[-]

Objectifs : réaliser un panorama des applications pour Smartphones Android® pour les vétérinaires exerçant en rurale disponibles sur le marché français et recueillir via une enquête auprès de vétérinaires ruraux leurs avis et habitudes concernant l'utilisation de telles applications. Matériels et méthodes : le panorama des applications a été réalisé par une recherche dans le catalogue Google Play® via des mots clés ou des suggestions d'applications. Concernant l'enquête, il s'agit d'un questionnaire mis à disposition de vétérinaires ruraux francophones via le site de Vétofocus et des groupes vétérinaires du réseau social Facebook® sur une période de 5 mois, du 2 février 2021 au 13 juillet 2021. Résultats : Parmi les vétérinaires ruraux interrogés, 39% (62/157) sont salariés, 38% (59/157) sont étudiants, 16% (25/157) sont associés et 6% (10/157) sont collaborateurs libéraux ou exercent seuls. Concernant l'activité professionnelle, 59% (93/157) des vétérinaires de notre échantillon exercent en mixte, 25% (39/157) en rurale pure, 14% (22/157) sont étudiants sans dominante et 2% (3/157) ne travaillent pas ou plus en clientèle. À propos de l'ancienneté professionnelle, 22% (35/157) exercent depuis moins de 2 ans, 18% (28/157) exercent depuis moins de 5 ans, 6% (9/157) exercent depuis moins de 10 ans et 16% (26/157) exercent depuis plus de 10 ans, le reste (59/157) étant encore étudiants. Une majorité des personnes sondées (90%, 142/157) utilisent leur smartphone dans leur pratique professionnelle, sans différence statistiquement significative entre les plus jeunes (moins de 5 ans d'ancienneté) et les plus expérimentés. Dans notre échantillon, 44% (69/157) des sondés utilisent des applications mobiles vétérinaires, sans différence statistiquement significative entre les plus jeunes et les plus expérimentés. Concernant la fréquence d'utilisation de ces applications, 32% (22/69) les utilisent tous les jours, 42% (29/69) au moins une fois par semaine, 19% (13/69) au moins une fois par mois et 7% (5/69) moins d'une fois par mois. Les catégories d'applications les plus utiles sont l'aide au traitement (avec entre autres des applications d'aide au choix du traitement, bases de données médicamenteuses et calculateurs) (n=42), l'aide au diagnostic (n=22) et la prévention (n=14). Les principales attentes concernant ces applications sont principalement la facilité (n=140) et la rapidité d'utilisation (n=108), la réassurance via des bases de données ou des aides diagnostiques (n=104) et un gain de temps (n=85). Enfin les freins à l'utilisation de ces applications mobiles vétérinaires sont principalement la non-connaissance des applications disponibles (n=115), la nécessité d'un accès au réseau internet pour les utiliser (n=87), le manque de praticité (n=57) et le coût (n=53). Conclusion : Il existe un décalage entre les attentes des vétérinaires vis-à-vis des applications mobiles à leur disposition et l'offre réellement disponible sur le marché français. Par ailleurs, mettre en place un système d'évaluation officiel et/ou impliquer des professionnels dans leur développement pourraient augmenter la confiance des vétérinaires dans ces nouveaux outils. Enfin, augmenter la visibilité de ces applications et la formation à leur utilisation semble une nécessité afin d'augmenter leur attractivité. [-]

L'enseignement de l'anatomie des mammifères domestiques à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort s'articule autour de différents supports, principalement des polycopiés et diapositives, et d'activités, notamment des séances de dissection. Les étudiants se heurtent à deux facteurs limitants l'apprentissage de l'anatomie : la nécessité d'affiner une compétence en représentation spatiale et le caractère éphémère des séances de dissections, seule exposition à des modèles tri-dimensionnelles ce jour. L'objectif de ce travail de thèse était de proposer un outil pédagogique supplémentaire aux étudiants vétérinaires sous forme d'une plateforme internet. Le projet a été réalisé en deux étapes : l'établissement d'une part d'un bref état des lieux sur l'utilisation et bénéfices des outils numériques dans l'apprentissage de l'anatomie en humaine et vétérinaire, et d'autre part, la conception et construction d'une plateforme hébergeant des vidéos de dissection des principales espèces d'intérêt vétérinaire. La plateforme, nommée Playdissec, a été réalisée avec Power Apps. Une base de données a également été conçu dans laquelle l'ensemble des structures citées dans les vidéos ont été rapportés. Ceci a permis l'intégration d'une fonction recherche dans Playdissec, permettant ainsi aux utilisateurs de cibler une structure anatomique. Etant destiné à un public ciblé, le légendage n'est pas exhaustif. Il peut difficilement être utilisé seul sans bases préalables et ne remplace donc pas l'intervenant. Néanmoins, la plateforme présente l'avantage d'être gratuit, accessible et évolutif, ouvrant ainsi des perspectives d'élargissement à d'autres domaines de l'anatomie et à l'imagerie. Le projet s'inscrit dans une volonté d'apporter une ressource audiovisuelle engageante.[-]

Lors du suivi de reproduction en élevage bovin, le vétérinaire réalise des examens gynécologiques systématiques à des moments clés du cycle reproductif de la vache ; il s'intéresse également à de multiples données d'élevage dans l'objectif d'optimiser la reproduction. Cette thèse, à travers une enquête conduite auprès de vétérinaires français ayant une activité de suivi de reproduction en élevage bovin laitier, s'intéresse aux données utilisées pour le suivi de reproduction, aux différentes passerelles permettant l'accès à ces données, ainsi qu'aux solutions informatiques existantes permettant de gérer cette activité de suivi de reproduction. Les résultats de cette enquête ont permis de montrer une amélioration de l'accès aux données d'élevage, notamment pour les vétérinaires ayant recours à une solution informatique, même s'il subsiste encore de nombreuses lacunes à l'image des données encore impossibles à récupérer ainsi que des problèmes de concurrence avec les autres organismes de conseil concernant ces données d'élevage. Si la saisie des données reste un passage obligatoire pour de nombreux vétérinaires, le développement des passerelles entre les bases de données éleveurs et les logiciels de suivi de reproduction facilite l'échange des données, ce qui représente un gain de temps considérable pour le vétérinaire comme pour l'éleveur. Différents projets menés par l'ensemble des acteurs de la filière sont d'ailleurs en cours de développement pour améliorer la mise à disposition, la circulation et l'utilisation de ces données. Les logiciels de suivi de reproduction sont de plus en plus utilisés par les vétérinaires, avec VetElevage® et Milk'up® comme leaders du marché. Parmi les critères de choix mis en avant par les vétérinaires figurent le recueil des données, la simplicité d'utilisation, la polyvalence et la performance du logiciel et enfin la disponibilité et la réactivité du support technique. Chaque logiciel présente des avantages et des inconvénients mais les solutions « artisanales » ne semblent plus en mesure d'égaler les logiciels commerciaux développés pour le suivi d'élevage.[-]

Une nutrition de qualité est un facteur de protection évident de la santé des carnivores domestiques. Pour renforcer la qualité et la pertinence du conseil en nutrition délivré par le vétérinaire, Smart-Nutrition.Vet a été mis au point. Cette application web permet de dresser le profil nutritionnel d'un animal donné, de rationner cet animal sur un aliment industriel ou ménager, de déterminer parmi l'offre du marché une liste ordonnée d'aliments nutritionnellement et économiquement adéquats, et de réaliser un plan de transition alimentaire entre deux aliments. Cette intelligence artificielle constitue aussi une plateforme d'acquisition de données de terrain dont l'ambition est de consolider les données de la recherche en nutrition animale.[-]