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Les traumatismes du carpe chez le chat résultent le plus souvent d'une chute d'un immeuble (syndrome du chat parachutiste). Bien que les lésions carpiennes ne soient pas les plus fréquentes, il est important de les diagnostiquer et de les traiter pour espérer une récupération fonctionnelle optimale. Le but de ce travail est de fournir les données descriptives des chats atteints de lésions carpiennes traumatiques et d'étudier l'influence de l'âge, du poids, du type de lésions, et du type de traitement, sur leur récupération fonctionnelle, afin d'en dégager un pronostic fonctionnel. L'étude rétrospective porte sur 29 chats qui ont été présentés en consultation à l'Ecole nationale vétérinaire d'Alfort entre juin 2011 et juillet 2019 pour des lésions carpiennes traumatiques. Leur récupération fonctionnelle a été évaluée grâce aux examens cliniques réalisés à 1 mois puis à 2 mois post-opératoires ou après leur présentation initiale en fonction d'un traitement chirurgical ou non, puis via des questionnaires envoyés aux propriétaires. Les animaux inclus dans l'étude étaient pour la grande majorité d'entre eux des chats parachutistes. L'âge médian était de 3 ans. C'était l'articulation antebrachio-carpienne qui était la plus souvent touchée (24 carpes sur 32 soit 75 % des cas), et la luxation y était la lésion la plus fréquente (21 carpes sur 32 soit 66 %). Des lésions associées aux lésions carpiennes étaient présentes dans 83% des cas (24 chats sur 29), avec 69 % (20 chats sur 29) de lésions orthopédiques dont 25 % (12/48) de fractures du radius et/ou de l'ulna, 52 % (15 chats sur 29) de lésions thoraciques, et 10 % (trois chats sur 29) de lésions abdominales. Les traitements chirurgicaux les plus fréquemment réalisés pour les lésions carpiennes étaient la pose d'un fixateur externe (10 chats sur 32 soit 31 %) puis l'arthrodèse totale par plaque (six chats sur 32 soit 19 %). L'analyse du choix de la technique chirurgicale en fonction des lésions carpiennes et des lésions associées sur le même membre n'a pas montré de différence significative. La récupération fonctionnelle est apparue médiocre puisque la moitié des chats boitaient encore au moment de la réponse au questionnaire. Cette boiterie était cependant souvent légère. De plus, les chats de l'étude présentaient fréquemment une modification des sauts vers le bas : hésitation avant de sauter, réduction de la hauteur et de la fréquence des sauts. Cette dernière était plus marquée pour les chats n'ayant pas reçu de traitement chirurgical pour leur(s) lésion(s) carpienne(s). Il y avait pratiquement autant de boiteries parmi les chats traités chirurgicalement que parmi les chats non traités chirurgicalement. De même, il y avait quasiment autant de boiteries parmi les chats ayant été traités par la pose d'un fixateur externe que parmi ceux traités par arthrodèse totale par plaque. Enfin, l'âge et le poids au moment du traumatisme ne semblaient pas avoir d'influence sur la récupération fonctionnelle. En conclusion, les lésions carpiennes chez le chat sont peu fréquentes, mais elles sont importantes à rechercher dans un contexte de traumatisme car elles engendrent fréquemment des séquelles sur le long terme. Il conviendra donc de bien en informer le propriétaire. Dans cette étude, la supériorité du traitement chirurgical comparé au traitement conservateur n'a pas été clairement démontrée, et le choix de la technique chirurgicale semblait surtout chirurgien dépendant.
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Les traumatismes du carpe chez le chat résultent le plus souvent d'une chute d'un immeuble (syndrome du chat parachutiste). Bien que les lésions carpiennes ne soient pas les plus fréquentes, il est important de les diagnostiquer et de les traiter pour espérer une récupération fonctionnelle optimale. Le but de ce travail est de fournir les données descriptives des chats atteints de lésions carpiennes traumatiques et d'étudier l'influence de ...
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