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L'ovariohystérectomie est systématiquement conseillée chez la lapine dans le but de contrôler la reproduction, limiter l'expression des comportements sexuels gênants et prévenir les maladies ovariennes, utérines et mammaires. Une particularité de la lapine est la prévalence d'une tumeur utérine maligne, l'adénocarcinome utérin, qui pourrait atteindre jusqu'à 80 % environ des lapines non stérilisées de plus de 5 ans. En raison de l'absence de preuve du rôle suffisant de l'ovariectomie dans la prévention de cette tumeur, l'ovariohystérectomie lui est préférée chez cette espèce. Une seule étude décrit l'ovariohystérectomie assistée sous coelioscopie chez trois lapines (Coleman et al., 2018). Pourtant l'ovariohystérectomie sous coelioscopie présenterait de nombreux avantages majeurs par rapport à l'ovariohystérectomie par laparotomie tels qu'une meilleure visualisation de l'appareil reproducteur, une diminution des microtraumatismes et stimulations nociceptives chirurgicaux, une douleur post-opératoire et inflammation moindres, une récupération post-opératoire précoce et un taux d'incidents, d'accidents et de complications inférieurs. L'objectif de notre étude était d'examiner la faisabilité, les incidents, accidents, complications ainsi que le suivi post-opératoire d'une technique d'ovariohystérectomie entièrement sous coelioscopie chez 6 lapines de 5 mois en utilisant 3 ports endoscopiques, un endoscope et des instruments de 5 mm de diamètre, ainsi qu'un morcellateur. Une pince de thermofusion réalisait la coagulation/section des mésovarium et mésométrium ainsi que du vagin. Un morcellateur permettait l'exérèse de l'utérus par un port de 12 mm de diamètre sans avoir besoin de convertir la chirurgie en laparotomie. Les résultats per-opératoires montrent que la technique est réalisable avec comme principales difficultés l'instabilité des canules et la manipulation du morcellateur. Aucun accident anesthésique ni chirurgical n'a eu lieu. Cinq lapines étaient modérément hypothermes durant la chirurgie. Cinq incidents chirurgicaux mineurs ont eu lieu. La durée chirurgicale médiane est similaire à celle de l'ovariohystérectomie par laparotomie. Les résultats post-opératoires montrent que la chirurgie était accompagnée d'une récupération post-opératoire rapide sans douleur importante, sans anorexie ni stase gastro-intestinale. Trois rémanences ovariennes ont été suspectées et imputées à la dissémination de cellules ovariennes dans la cavité péritonéale par le morcellateur. Les autres complications étaient mineures et dominées par les complications de plaie (abcès, séromes, déhiscences de points cutanés) fréquentes chez le lapin.[-]
L'ovariohystérectomie est systématiquement conseillée chez la lapine dans le but de contrôler la reproduction, limiter l'expression des comportements sexuels gênants et prévenir les maladies ovariennes, utérines et mammaires. Une particularité de la lapine est la prévalence d'une tumeur utérine maligne, l'adénocarcinome utérin, qui pourrait atteindre jusqu'à 80 % environ des lapines non stérilisées de plus de 5 ans. En raison de l'absence de ...

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