Le ronronnement est une vocalisation particulière du répertoire vocal du chat, qui a toujours à la fois fasciné et intrigué, aussi bien le grand public que les vétérinaires. Loin des idées reçues, le ronronnement du chat est complexe. De la joie à la peur, en passant par la douleur, le chat ronronne. Aussi bien dans ses contextes de production, qu'au niveau de ses paramètres acoustiques, ou encore des animaux capables de ronronner, le ronronnement est une production sonore très variable. Il se distingue des autres vocalisations du chat par sa fréquence fondamentale très basse, autour de 25 Hz et par sa production continue tout au long du cycle respiratoire. En 2023, des chercheurs ont suggéré une explication prometteuse sur le mécanisme de production du ronronnement. Grâce à ses vibrations à basses fréquences, qui se propagent dans son corps, le ronronnement pourrait conférer à son émetteur des propriétés à la fois apaisantes, analgésiques et régénératrices notamment osseuse et musculo-tendineuse. Des effets similaires, ressentis par l'Homme au contact du chat qui ronronne, seraient envisageables. La ronronthérapie s'est ainsi développée comme une pratique de relaxation alternative, complémentaire aux traitements médicamenteux du stress et de la dépression, deux grands maux du 21e siècle. Il s'agit d'une activité de médiation animale, car elle s'appuie sur la présence bienfaisante des animaux, ici le ronronnement du chat, auprès de l'Homme. De nombreux lieux sont propices à l'application de la ronronthérapie comme les bars à chats, les hôpitaux, les établissements médicalisés, les centres pénitentiaires, ou encore les entreprises. L'enjeu majeur de la ronronthérapie est de garantir le bien-être du chat qui ronronne. À l'heure actuelle, en France, il n'existe aucun cadre légal concernant les activités de médiation animale. Une attention particulière doit donc être prêtée, afin que tous les intermédiaires de la médiation animale soient correctement formés, que l'environnement dans lequel le chat va évoluer soit bien préparé, et que les chats ronronnant soient présélectionnés, avant d'être mis en situation réelle de manière progressive. En milieu vétérinaire, le déclenchement d'un ronronnement de contentement est un élément essentiel à l'auto-apaisement du chat malade, stressé ou douloureux. Au 21e siècle, le label « Cat Friendly » a été créé pour garantir un environnement de soins adapté aux besoins et au bien-être des chats, favorisant ainsi ce type de ronronnement.[-]

L'objectif de cette thèse était de faire un état des lieux concernant la prise en compte du bien-être des animaux utilisés en zoothérapie. Les différentes notions ont d'abord été définies, puis un historique de la zoothérapie en France d'hier à aujourd'hui a été présenté. Il a ensuite été décrit comment la pratique de la zoothérapie avait un impact non négligeable sur le bien-être des animaux concernés. Il est donc nécessaire d'utiliser des critères objectifs afin d'évaluer au mieux le bien-être des animaux selon l'espèce concernée. De plus, des précautions doivent être prises afin de préserver le bien-être de ces animaux. En France, la principale difficulté rencontrée est l'absence d'encadrement juridique. Une harmonisation à l'échelle nationale semble aujourd'hui indispensable. Des perspectives d'amélioration ont finalement été proposées pour permettre une pratique respectueuse et éthique, incluant la formation de tous les acteurs et notamment des futurs vétérinaires., The purpose of this thesis is to get an overview of the current situation regarding the well-being of animals used in pet therapy. First, the concepts are defined. Then, a history of French pet therapy is carried out until nowadays. It is then shown how the practice of pet therapy has a significant impact on the well-being of these animals. Objective criteria must be used in order to best assess animal welfare according to each species concerned. Precautions must therefore be taken to protect the well-being of these animals. In France, the main difficulty is the lack of a legal framework. Harmonization at a national level now seems essential. Finally, a number of suggestions for improvement are being put forward to ensure respectful and ethical practice, including training of all those involved, especially future veterinarians.[-]

This is a practical book exploring how to conduct animal assisted intervention (AAI) in ways that protect and prioritize animal and human welfare. This resource is for social scientists (e.g., psychology, social work, human development and family studies, etc.), as well as ethologists and animal behaviour and welfare students and practitioners. The book is a series of short chapters that depict a wide array of AAIs and their potential welfare concerns. The chapters include descriptions of the AAI offered, the welfare challenges, and ways to successfully mitigate these challenges. This book also covers critical topics including therapy animals' aging, retirement, and death as well as ethical issues including animal consent. Species include not only dogs, but horses, rabbits, and other small animals (e.g., guinea pigs, mice, etc.). Types of AAI involve individual interventions as well as crisis dogs (those who help after natural and man-made disasters), and residential animals. The book is designed to be a practical, engaging book with links to video and examples of real-life situations. It is evidence-based, yet user-friendly and directly applicable to students and practitioners.
This highly practical and engaging book with examples of real life situations, videos and case studies, explores how to conduct animal assisted interventions in ways that protect and prioritize animal and human welfare. The book:
• Explores how to conduct animal assisted intervention (AAI) in ways that protect and prioritize animal and human welfare.
• Discusses potential welfare challenges including how to advocate for the animal, animal consent, and the animal's aging, retirement, or death.
• Evidence based approach to mitigating welfare concerns for a wide range of therapy animals including dogs, horses, rabbits, rodents, and exotic animals - and their recipients.
An invaluable resource for ethologists and animal behaviour and welfare students and practitioners, as well as social scientists (e.g., psychology, social work, human development and family studies).[-]

Depuis plusieurs années, des études ont démontré un réel intérêt de la médiation animale dans plusieurs domaines. Cependant, peu de choses sont décrites concernant un public tel que les enfants placés. Le travail effectué durant deux années consécutives sur le campus vétérinaire de Marcy-l'Etoile s'inscrit dans la continuité du projet instauré en 2018 en collaboration avec la MECS de Charbonnières-les-Bains. L'évolution du binôme chien-enfant placé sur différents plans a été étudiée aux moyens d'analyses statistiques extraites d'un rapport écrit par les étudiants après chaque séance. De plus, l'effet de la médiation sur les enfants a été analysé grâce à une échelle mesurant l'estime de soi de ces derniers. L'étude de son intérêt concernant l'estime de soi des enfants n'a pas montré de résultat significatif mais le reste de l'étude a permis de mettre en avant des effets sur des caractéristiques particulières promettant des pistes intéressantes à étudier pour les prochains travaux.[-]

Les études concernant la médiation animale dans le milieu carcéral sont peu répandues. Pourtant, les personnes détenues sont soumises à des souffrances multiples telles que l'isolement, la violence ou la dépression. Or les animaux sont d'excellents médiateurs qui vont pouvoir permettre un apaisement du climat carcéral et des relations. A cela s'ajoute le rôle essentiel dans la réinsertion et la prévention de la récidive. Malgré tout cela, la place de la médiation animale reste discutée par la société et le personnel pénitentiaire. En cause, le peu de séances possibles, le nombre insuffisant d'écroués en bénéficiant ou encore le coût élevé et les limites matérielles. Pourtant, les nouvelles politiques de construction pourraient revaloriser ces projets en offrant des espaces verts et donc la possibilité de programmes à demeure s'inspirant de ceux déjà en pratiques aux Etats-Unis. De plus, il serait intéressant de privilégier les sessions dont les bienfaits ne se limitent pas au milieu carcéral. C'est notamment le cas du dressage, par les écroués, de chiens d'assistances pour personnes en situation de handicap. En sensibilisant la société et en donnant un objectif double à ces programmes (pour les détenus et pour la société), la médiation animale en milieu carcéral gagnerait en légitimité et pourrait se développer plus aisément.[-]

Les petits mammifères regroupant les lapins, les petits rongeurs et les furets représentent une part non négligeable des animaux utilisés en médiation animale. Aujourd'hui, nous connaissons les nombreux bienfaits qu'ils procurent aux personnes participant à ces activités. Seulement, très peu d'études concernant le bien-être de ces animaux médiateurs sont disponibles. Dans cette perspective, nous avons décidé d'interroger les intervenants en médiation animale de France métropolitaine sur la gestion des conditions de vie, de travail et du suivi médical de leurs petits mammifères. Au total, 212 réponses ont été exploitées et une dizaine d'entretiens ont été réalisés avec des intervenants afin de discuter des axes d'amélioration. Grâce à l'ensemble de ces résultats et à l'aide des intervenants et vétérinaires, l'élaboration d'un guide de bonnes pratiques a été proposée afin d'apporter des éléments de connaissances aux intervenants dans le but d'améliorer le bien-être de leurs petits mammifères médiateurs.[-]

L'intérêt de la médiation animale n'est plus à démontrer. De nombreuses études soulignent l'intérêt de l'animal dans la relation avec le thérapeute et les professionnels de l'éducation mais aussi dans le bien-être des personnes en situation de handicap ou en difficulté sociale ou psychologique. Nous avons poursuivi un projet de médiation animale en partenariat avec la Maison d'Enfants à Caractère Social de Charbonnières-les-Bains. Des séances ont été réalisées entre janvier 2019 et mars 2020 avec des enfants placés et des chiens d'étudiants vétérinaires sur le campus de l'école vétérinaire de Lyon, à Marcy l'Etoile. Dans le but d'assurer la pérennité de l'activité au sein de l'école et d'améliorer les séances, nous avons proposé une diversité de thèmes et tenté de les standardiser en élaborant un programme et des fiches séances avec des déroulés « types » remplissant des objectifs pédagogiques, ludiques et de stimulation des capacités motrices. Nous avons évalué qualitativement le plaisir qu'éprouvaient les enfants à participer aux activités. Quelle que soit l'activité proposée, les enfants étaient toujours motivés, curieux avides de partager et d'apprendre lors de ces rencontres hebdomadaires. Il serait intéressant d'évaluer l'impact éducatif de ces séances. Nous espérons que nos fiches séances permettront de pérenniser l'activité et de la développer même si elles ne constituent qu'une trame puisque la standardisation n'est pas parfaitement réalisable. En effet, chaque séance est unique en raison des tempéraments individuels des chiens et des enfants et c'est ce qui fait l'originalité et l'authenticité de cette activité.[-]