Le lymphome non-Hodgkinien représente un ensemble hétérogène d'entités qui constituent des cancers d'importance tant chez l'Homme que chez le chien. Les nombreuses similitudes entre les deux espèces ont amené à des échanges constants entre médecines humaine et vétérinaire. C'est dans ce cadre que s'inscrit notre thèse consistant à évaluer la classification clinique humaine actuelle, la classification Ann Arbor, face à la classification WHO actuellement utilisée chez le chien et qui ne fait pas consensus. Notre travail de thèse est une analyse rétrospective avec suivi clinique d'une cohorte de 312 cas de lymphomes canins. Si d'une part notre thèse permet de montrer que la classification Ann Arbor est un facteur pronostique significatif, d'autre part, dans les deux classifications les stades cliniques comparés deux à deux ne sont pas associés à des durées de survie ou de rémission significativement différentes en dehors des stades I et 1. Toutefois le stade Ann Arbor 3a se distingue des stades 3b et 4b. Notre travail constitue à notre connaissance la première étude de l'intérêt d'utiliser la classification Ann Arbor chez cette espèce. Les résultats de notre travail incitent alors à considérer avec plus d'importance la recherche d'un envahissement de part et d'autre du diaphragme ainsi qu'un envahissement hépatique plutôt que splénique dans le cadre des lymphomes canins.[-]