La conscience résulte d'un processus cognitif complexe, nécessitant une représentation de l'individu dans l'espace, dans le temps et une intériorisation des situations vécues, dans son monde intérieur. Cette faculté, longtemps réservée à l'Homme, dans un contexte où ce dernier était placé sur un piédestal dans la représentation pyramidale du vivant, est en réalité une compétence dont beaucoup d'êtres vivants sont dotés. En effet, grâce à Charles Darwin ayant initié la théorie de l'évolution, la discipline de la phylogenèse a émergé et a permis de retracer l'histoire du vivant. L'apparition de la conscience au sein du règne animal a été estimée au règne des amniotes, des ancêtres communs aux mammifères et sauropsides. Quand bien même il n'y ait pas de certitudes établies, les capacités d'adaptation de bon nombre d'espèces animales aux situations auxquelles elles sont exposées, sont en faveur de l'apparition de la conscience au sein de l'arbre de la vie et de sa persistance, probablement en lien avec l'avantage évolutif qu'elle confère. Les animaux sont donc capables comme l'Homme, d'avoir des émotions, d'en avoir conscience et peuvent même être atteints d'affections en relation directe avec celles-ci. Si la conscience des animaux est désormais majoritairement acceptée au sein de la communauté scientifique et philosophique, en engendrant des répercussions législatives, la question de leur capacité de raisonner et de disposer d'une âme au même titre que l'Homme, se pose toujours.[-]