La médicalisation de l'espèce cunicole est de plus en plus importante, tandis que les connaissances sur la physiopathologie du lapin évoluent et s'affinent. En parallèle, les examens d'imagerie médicale, en particulier l'échographie et la radiographie, sont aujourd'hui largement utilisés dans cette espèce. De plus, la tomodensitométrie et l'imagerie par résonance magnétique nucléaire présentent une disponibilité grandissante ces dernières années en médecine vétérinaire. Si les lapins sont connus principalement pour leurs particularités pathologiques digestives ou dentaires, l'exploration des affections médiastinales, bien moins fréquentes, peut présenter une difficulté au vu de la complexité diagnostique. De plus, le médiastin du lapin possède une particularité à prendre en compte : celui-ci contient un thymus persistant à l'âge adulte, qui peut donc être le siège de multiples affections chez le lapin. L'objectif de ce travail bibliographique est d'aider le praticien dans le choix des examens d'imagerie les plus pertinents à effectuer, mais aussi dans l'interprétation, parfois délicate, de ces examens en cas de suspicion d'atteinte médiastinale. Cette étude présente dans un premier temps les spécificités anatomiques du médiastin du lapin. Ensuite, la seconde partie rappelle les principes généraux des différentes modalités d'imagerie utilisables chez le lapin, et leur utilisation dans cette espèce en termes de préparation et de contention. Enfin, la troisième partie s'intéresse à l'interprétation des images normales du médiastin du lapin avant de détailler l'apport de l'imagerie dans l'exploration des affections médiastinales dans cette espèce.[-]