Le contexte sociétal actuel conduit à une volonté de réduction de l'utilisation des hormones en élevage. Les organismes de recherches en reproduction caprine ont pu proposer différentes alternatives aux hormones telles que l'utilisation de boucs pour « l'effet mâle ». L'étude menée ici auprès d'éleveurs caprins et de vétérinaires a pour but de connaître le déploiement des boucs opérés de vasectomie en élevage en France. Deux enquêtes ont alors été réalisées, l'une auprès des éleveurs caprins (17 répondants), l'autre auprès des vétérinaires praticiens (96 répondants). Les motivations rapportées par les éleveurs en faveur de l'utilisation de boucs vasectomisés sont la praticité, la diminution de l'utilisation d'hormones et le gain de temps au quotidien. La complication post opératoire la plus fréquente est l'œdème scrotal. Quelques cas de persistances de fertilité ont aussi été rapportés (2% et 33% des boucs opérés chez 2 éleveurs). La mise en contact des boucs opérés avec des lots de chèvres est réalisée 2 mois après les chirurgies en moyenne. Vingt-et-un des 96 vétérinaires répondants ont déjà réalisé une opération de vasectomie (20 réponses) et/ou épididymectomie (3 réponses) au moins. Les chirurgies sont réalisées sous sédation profonde et anesthésie locale. Certains praticiens réalisent une anesthésie générale. Les vétérinaires ne rapportent pas de difficulté particulière dès lors que les structures anatomiques sont bien connues. Enfin, une dernière partie du travail a consisté à comparer le suivi post-opératoire (fertilité, testostéronémie) de 3 techniques chirurgicales de vasectomie (vasectomie avec simple ligature et résection d'une portion de conduit déférent / vasectomie sans ligature, avec résection d'une portion de conduit déférent / résection de la queue de l'épididyme). Ce suivi ne peut malheureusement figurer dans cet ouvrage en raison de retards rencontrés lors de la construction du protocole expérimental.[-]