L'objectif de ce travail est d'élaborer une chimiothérapie, in-situ, de tumeurs prostatiques chez le chien, avec étude de faisabilité d'un "contrôle" électrique de la molécule cationique (mitomycine C), afin de limiter les effets indésirables d'une migration excessive vers les structures à épargner. L'injection de mitomycine C dans un modèle de tissu sain (muscle de lapin) a permis de tester la relation dose-effet nécrosant. Les concentrations supérieures à 2 mg/ml de mitomycine C ne permettent pas d'augmenter l'intensité de la nécrose. A la concentration de 1 mg/ml, l'injection intratumorale (xénogreffes PC-3 chez la souris athymique) de mitomycine C s'est révélée capable de diminuer de façon statistiquement significative le volume tumoral (-43,5% =/- 24,1), ainsi que de nécroser massivement les greffes tumorales. La faisabilité et l'innocuité de l'injection échoguidée intraprostatique de mitomycine C a été montrée chez le chien.