Cette thèse, à la fois bibliographique et expérimentale, a été réalisée à partir de l'étude de 84 cas cliniques de traumatismes du plexus brachial, répertoriés par la consultation de neurologie de l'Ecole Vétérinaire d'Alfort entre 1989 et 1994. Les auteurs ont pu mettre en évidence qu'un examen neurologique approfondi permet de préciser la localisation et la gravité de la lésion nerveuse. Mais, seul, il n'est pas suffisant pour répondre à la question principale du propriétaire : "mon animal va-t-il récupérer ?". Il ressort de cette étude que : de tous les examens complémentaires, l'électromyographie est la plus intéressante : elle permet de classer la lésion en avulsion ou étirement grave, moyen ou léger, et, cela, nerf par nerf, le nerf radial étant le plus important d'un point de vue fonctionnel. Un pronostic faible peut ainsi être établi et le vétérinaire peut alors conseiller un traitement conservateur, s'il attend une récupération spontanée qui n'interviendra parfois qu'après plusieurs mois. Si le pronostic est mauvais, le praticien pourra alors orienter le propriétaire vers une solution chirurgicale, sans perte de temps. La limite de l'électromyographie se présente lors de lésions d'intensité moyenne. Le pronostic est alors incertain. Mais des examens répétés dans le temps, sur plusieurs mois, permettront d'objectiver d'éventuels signes de réinnervation. Cette étude montre également une plus grande fréquence d'avulsions du plexus brachial caudal, ce qui laisse supporter l'existence d'une structure de soutien de la portion craniale, comparable au ligament transversoradiculaire connu chez l'homme, mais dont l'existence chez l'animal n'a jamais été démontrée.