Le prolapsus utérin est l'invagination progressive puis l'expulsion par la vulve de la corne utérine gravide peu après l'expulsion du foetus. Des rappels sur la physiologie du déroulement de la parturition, puis sur la tonicité utérine, le relâchement des tissus pelviens, permettent de mieux comprendre les mécanismes physiopathologéniques du prolapsus utérin. L'incidence du phénomène est faible. La population atteinte se situe plutôt chez les multipares en production laitière et chez les primipares en élevage allaitant. Les prédispositions anatomiques et physiologiques de l'espèce bovine la rendent particulièrement sensible à cet accident du vêlage : mésos lâches, mobilité importante de l'organe, fortes dilatations des segments postérieurs au moment de la mise-bas. L'atonie utérine, l'ouverture prolongée du col utérin, les ténesmes sont des facteurs déterminants. Les troubles génitaux (rétention placentaire, prolapsus vaginal, dystocies foeto-maternelles) et l'hypocalcémie restent les facteurs causaux les plus évoqués. Les symptômes sont caractéristiques : l'utérus est apparent, pendant de la vulve. La vache peut être en bonne forme, ou très atteinte sur le plan général. Le diagnostic est aisé, mais il faut impérativement identifier les complications (choc, hypocalcémie puerpérale, hémorragies). Le traitement, qui doit être fait en urgence, repose sur trois possibilités : la réduction manuelle, l'abattage en urgence ou l'hystérectomie. Les deux premières solutions donnent d'excellents résultats et sont donc le plus souvent pratiquées. L'hystérectomie n'a qu'un très faible pronostic vital. La réduction manuelle est une opération pénible, qui demande au moins un assistant. L'utérus est nettoyé et réparé, puis il est progressivement replacé dans l'abdomen. Les troubles généraux sont corrigés et une antibiothérapie est mise en place. Les complications per et post opératoires restent rares. L'hystérectomie sera réservée aux animaux dont l'utérus est trop endommagé pour pouvoir être replacé. La prévention du prolapsus utérin est quasiment inexistante et repose sur la gestion rigoureuse des conditions de mise-bas, sur la maîtrise du rationnement pré et post-partum pour éviter les hypocalcémies puerpérales, sur les choix de croisement, pour éviter les dystocies foeto-maternelles.
Exemplaires
Nbre d'exemplaires : 1
N°
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1
| A-1997-105
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[disponible]
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