Une étude a été réalisée à la station de testage de l'UALC (Corrèze) sur 3 lots de primipares limousines vêlant entre le 2 janvier et le 22 mai 1996 (75 animaux de 508 kg en moyenne). L'objectif était de préciser l'influence des facteurs individuels de variation sur la cyclicité et la fertilité à l'anoestrus induit après traitement à base de progestagènes (implant de Norgestomet 10 jours, 600 UI de PMSG au retrait et une IA à 48 heures) chez cette catégorie de femelles. Les taux de cyclicité avant traitement, d'ovulation et de gestation après traitement ont été respectivement 21,6 , 92 et 71,6% (procédure CATMOD, SAS). Les conditions de vêlage (p<0,1), la note d'état à la pose de l'implant (p<0,01) et l'intervale vêlage-pose de l'implant (p<0,004) ont influé significativement sur la cyclicité. Ces effets n'ont pas été retrouvés sur les taux d'ovulation et de gestation. Sue le lot 1 (31 animaux/75) des prises de sang hebdomadaires ont été réalisées, le matin avant la distribution de la nourriture entre le vêlage et l'insémination artificielle, afin d'étudier les relations entre statut énergétique et les performances de reproduction (Split plot, ANOVA). Aucune différence significative entre les concentrations plasmatiques d'acide gras non estérifiés, de glucose, d'insuline, de beta hydroxybutyrates et d'urée n'a été relevée entre les animaux cyclés (C) et non cyclés (NC) ni entre femelles gestantes (G) et non gestantes (NG). Cependant, les concentrations en insuline étaient plus élevées chez les animaux C que chez les primipares NC. Par ailleurs, au moment de la mise à l'herbe, les primipares G ont présenté des concentrations plasmatiques d'urée inférieures à celles des animaux NG. En conclusion, chez ces primipares limousines vêlant en hiver et élevées dans de bonnes conditions, les performances de reproduction ont été très bonnes. Les facteurs de variation de la cyclicité, observés auparavant sur les vaches charolaises ont été retrouvés dans cette étude mais ils n'ont pas affecté la fertilité à l'anoestrus induit. Les variations individuelles de statut énergétique relevées par les concentrations d'insuline et le taux plasmatiques d'urée sont liés aux performances de reproduction.