Ce travail est consacré à l'étude de la physiopathologie de l'infection par l'hématozoaire Plasmodium falciparum, agent du paludisme. Elle a été abordée dans un modèle expérimental, le singe Saimiri sciureus dont l'Institut Pasteur de Guyane possède une colonie de 1000 individus. Après un rappel bibliographique des principales hypothèses concernant la physiopathologie du paludisme (chapitre I), l'auteur décrit les caractéristiques parasitologiques, cliniques, hématologiques et immunologiques de l'infection par un clone de Plasmodium falciparum (=89/F5) préalablement adapté au saimiri intact (chapitre II). Elles reproduisent la plupart des observations faites chez l'homme. Une étude de l'activation des lymphocytes T au cours de l'infection est également présentée. L'auteur met en évidence chez le saimiri, une expansion des lymphocytes T porteurs de la chaine V-gamma 9, comme chez l'homme au cours de la primo-infection. Ces lymphocytes présentent la même réactivité antigénique que leur équivalent humain, présentant le Saimiri comme un modèle intéressant pour aborder le rôle biologique de ces cellules. L'ensemble des résultats acquis au cours de ce travail ouvre des perspectives d'utilisation du Saimiri pour aborder la pathologie et les réponses immunopathologiques associées à l'infection palustre (chapitre III).