La pigmentation du pelage chez les mammifères résulte de la synthèse de pigments spécifiques dans les mélanocytes des follicules pileux. Ces cellules proviennent de la migration, la prolifération puis la différenciation d'un nombre restreint de cellules issues de la crête neurale. Elles colonisent un segment particulier du tégument en fonction de leur niveau d'origine. L'absence de ces mélanocytes détermine les taches blanches de la robe ou panachure. Le déterminisme génétique de la panachure a fait l'objet de nombreuses découvertes ces dix dernières années. La sévérité de la dépigmentation est sous l'influence du locus piebald et de plusieurs autres loci, formant le complexe k. Chez la souris certains de ces loci ont été localisés. Néanmoins, le complexe k conserve une composante polygénique. Trois paires de gènes modifient la surface et la répartition des taches blanches de la robe murine. Ce sont Ednrb/Edn3, Kit/Mgf et Mc1r/Asp qui se situent respectivement sur les loci piebald, lethal spotting, Dominant white spotting, Steel, Extension et Agouti. Leurs mutations sont pléiotropiques. Ils codent pour des récepteurs membranaires et leurs ligands. Ces systèmes interagissent entre eux et interviennent à différentes phases du développement des mélanocytes. Chez le chat, I'influence de ces trois paires de gènes sur la surface des taches est moins connue. La mutation piebald semble dominante. Son homozygotie chez le chat Sacré de Birmanie est controversée. La part d'influence des polygènes k semble beaucoup plus grande que chez la souris.

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