Nous avons effectué une étude caryologique de micropopulations d'espèces menacées de Cervidés afin de distinguer éventuellement des taxons phénotypiquement identiques, de détecter des individus hybrides, d'identifier des porteurs d'anomalie chromosomique ou de mettre en évidence un polymorphisme chromosomique au sein d'une population captive ou sauvage. Le caryotype de la sous-espèce Cervus nippon pseudaxis (2n=66) se distingue de celui de la sous -espèce C. n. nippon (2n=68) par une fusion robertsonienne. La population de C. n. pseudaxis, du parc de la Haute Touche, présente un polymorphisme au niveau de la quantité d'hétérochromatine de la première paire de chromosomes submétacentriques. Celui-ci peut être dû soit à un polymorphisme naturel présent chez la sous-espèce, soit à une hybridation de la population du parc avec une autre sous-espèce. La comparaison du caryotype des individus de la sous-espèce C. e. siamensis présents dans les parcs du Muséum (2n=58) à celui d'une femelle C. e. thamin (2n=58) ne met en évidence aucune différence caryologique. La modélisation est à la fois un outil d'étude théorique et pratique de la gestion des petites populations captives. Le modèle réalisé fournit la probabilité d'extinction d'une petite population soumise à la stochasticité démographique et à une augmentation du coefficient de consanguinité au fur et à mesure des générations. On constate un phénomène de purge des allèles délétères ; à long terme, la survie de la population est fonction de la stochasticité démographique et génétique. Pour une valeur élevée des létaux équivalents initiaux, la probabilité de survie d'une population est faible.