L'objectif de cette étude était de mettre en évidence les facteurs de variation du taux de gestation suite aux traitements de maîtrise des cycles associant progestagènes et PMSG, et d'évaluer la faisabilité et les intérêts technique et économique d'un système d'élevage dit de " conduite en bandes " chez la vache allaitante. Des lots de vaches allaitantes (n=380) ont été soumis à un traitement de maîtrise des cycles tous les 2 mois, 4 fois par saison entre décembre et juin pendant 3 ans, dans 3 élevages de l'Yonne. Toute femelle non gestante dans une bande était de nouveau synchronisée dans la suivante. Les effets de l'année, de la bande, du poids vif à la pose de l'implant, de la note d'état corporel, du rang et des conditions de vêlage, du rang de mise à la reproduction et de l'élevage ont été testés sur le taux de gestation en tenant compte des répétitions possibles pour un même animal grâce à des modèles multivariés de régression logistique. Le taux de gestation mesuré par échographie, a été de 76,5% en 1996, 82,1% en 1997 et 88,6% en 1998. Les deux premières années, les taux de vêlage ont été de 65,9 et 73,5%. Le taux de gestation a été influencé par l'année (p<0,05), le numéro de bande (p<0,03), le poids à la pose des implants (p<0,02) et l'interaction année-rang de vêlage (p<0,05). L'étude a révélé une forte dispersion des vêlages autour de la date moyenne (de -36 à +13 jours), ce qui limite l'intérêt technique de ce système de conduite d'élevage. En comparant les performances avant et après mise en place de la conduite en bandes, le bilan économique a été négatif dans cette étude sauf lorsque les vaches de réforme étaient bien valorisées. En conclusion, ce système d'élevage ne peut-être mis en place que dans certains élevages pouvant en minimiser les inconvénients: coût des traitements, augmentation du nombre de femelles... et optimiser les avantages: utilisation systématique de l'insémination artificielle et et regroupement des mises à la reproduction.