L'analyse in vivo chez S. cerevisiae, à l'aide de la technique du double hybride, des interactions entre la protéine M du virus Mokola (Lyssavirus de génotype 3) et les autres protéines virales permet de confirmer le rôle prépondérant de la protéine M dans le virion, ce que suggèrent également des observations précédentes chez VSV. Un réseau d'interaction a ainsi été tissé. La protéine M forme des homomultimères, interagit avec la nucléoprotéine N, et avec le domaine cytoplasmique de la glycoprotéine G. Cette dernière interaction est également observée avec le domaine cytoplasmique de glycoprotéine fortement divergente (génotype 1). Sur la base de comparaison de séquences, une région de 6 aa a été identifiée. En revanche, aucune interaction n'est observée avec la phosphoprotéine P. Afin d'identifier des partenaires cellulaires interagissant avec la protéine M, le crible en double-hybride d'une banque d'ADNc de cerveau humain est en cours. Enfin, nous avons commencé l'élaboration de quatre banques de peptides aléatoires contraints dans le but de déterminer un candidat capable de déstabiliser les interactions connues entre les protéines virales.

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