Les fourmis sont des insectes qui vivent en sociétés organisées. Chaque individu s'adapte très efficacement à une tache donnée : les individus sexués fertiles (mâles et reines) assurent la reproduction tandis que les femelles stériles (ouvrières) accomplissent toutes les autres activités de la colonie. Certaines espèces de fourmis sont nuisibles car elles entrent en conflit avec les activités humaines (dégats agricoles, structuraux, problèmes sanitaires et médicaux) ou bien perturbent les équilibres écologiques. Ainsi quelques espèces sont des nuisibles majeurs en Amérique (fourmis Solenopsis, Atta et acromyrmex, Camponotus) tandis que d'autres, les fourmis nomades (Iridomyrmex humilis, Monomorium pharaonis, etc), ont une distribution mondiale. Plusieurs techniques permettent de lutter contre ces fourmis nuisibles. La lutte chimique reste la plus utilisée : les insecticides chimiques tuent directement les fourmis par contact ou par ingestion du toxique ou bien indirectement en inhibant la reproduction de la reine. Ils peuvent aussi servir de barrières chimiques empêchant le passage des fourmis. La lutte biologique est sans doute la technique d'avenir : elle utilise certains agents pathogènes, prédateurs ou parasites des fourmis afin de détruire leurs colonies. Son efficacité est cependant encore aléatoire. Chaque espèce de fourmi a un comportement bien spécifique dans un milieu et une situation donnés. En conséquence, une lutte efficace nécessite la prise en compte de plusieurs facteurs : la nature des fourmis, leur mode de vie, leurs habitudes alimentaires, ainsi que la nature du lieu à traiter et l'impact écologique du traitement envisagé.