La prolactine (PRL), synthétisée par l'adénohypophyse, est une des principales hormones impliquées dans les mécanismes de l'osmorégulation chez les poissons. L'hormone est indispensable à la survie des certaines espèces en eau douce tel le tilapia (Oreochromis niloticus). Par contre, la truite arc-en-ciel (Oncorrhynchus mykiss) survit hypophysectomisée en eau douce. Afin de comprendre pourquoi la PRL présente des effets différents chez ces deux poissons téléostéens, nous nous sommes intéressés à la localisation cellulaire de son récepteur (R-PRL) au niveau du principal organe de l'osmorégulation : la branchie. Chez le tilapia et la truite, les marquages par hybridation in situ permettant de localiser des ARNm du R-PRL sont observés au niveau des cellules à chlorure de la branchie, cellules impliquées dans les phénomènes osmorégulateurs. La localisation de la protéine R-PRL dans ce même type cellulaire est corroborée par les expériences d'immunohistochimie chez la truite mais fait l'objet d'un marquage aspécifique dans les cellules à mucus chez le tilapia. Le R-PRL semble donc présenter la même localisation cellulaire dans les deux espèces de téléostéens.