Les affections de l'épaule sont peu fréquentes en pathologie locomotrice équine. La plus rencontrée et la plus décrite est la fracture du tubercule supra-glénoïdal. Par contre, la dysplasie de l'épaule chez le cheval ne représente que 10% de ces lésions. Aucune étude n'a, à notre connaissance, été réalisée à ce sujet. Ce travail a pour but de quantifier, d'un point de vue radiographique, la dysplasie de l'épaule chez le cheval à l'aide de différents paramètres. Après avoir rappelé l'anatomie de l'épaule, l'auteur résume les principales caractéristiques radiographiques des lésions scapulo-humérales. Il présente ensuite les résultats d'une étude rétrospective effectuée sur 36 clichés radiographiques de l'épaule, répartis en 3 lots : les épaules saines (21), les épaules lésées non dysplasiques (11) et les épaules dysplasiques (4). La dysplasie est unilatérale pour les 4 cas identifiés. Les chevaux souffrant de dysplasie sont en moyenne plus jeunes que les autres chevaux. Aucune autre différence démographique n'a cependant pu être mise en évidence. L'indice de profondeur de la cavité glénoïdale (IPG) est significativement plus élevé dans les deux premiers lots (0,25 +/? 0,01) que pour les épaules dysplasiques (0,21 +/- 0,02) au risque 5%. L'indice de convexité de la tête humérale (ICH) est au contraire moins élevé dans les deux premiers lots (4,8 +/- 0,2 et 4,8 +/- 0,4) que pour les épaules dysplasiques (5,7 +/- 0,6) au risque 5%. Ces différences s'expliquent par le défaut de concavité de la cavité glénoïdale et le défaut de convexité de la tête humérale observés lors de dysplasie.