Elevé dans le delta du Rhône, regroupé en manade, le taureau Camargue vit aux pâturages en général de façon calme et paisible. Lors d'une course camarguaise, principal objectif de son élevage, il sait se montrer vif, farouche et belliqueux. La seule participation aux courses camarguaises ne permert pas aux éleveurs de taureaux Camargue de subvenir à leurs besoins. Pour assurer leur survie économique, les manadiers ont su diversifier l'utilisation de leur bétail, en transformant quelques opérations de pur travail gardian en de véritables spectacles taurins. Sur le site même de la manade, la ferrade, opération indispensable de marquage des jeunes veaux en vue de leur indentification, devient un spectacle très convoité.Dans les rues des villages, l'abrivade consistait initialement à conduire à cheval les cocardiers des prés jusqu'aux arènes. Aujourd'hui les cocardiers sont conduits en camion. Mais l'abrivade existe toujours. Elle met en scène d'autres taureaux. L'abrivade devenue spectacle n'en est pas moins dangereuse. Elle a su conserver son atmosphère excitante, tout comme la bandide qui ramène les taureaux aux pâturages. Enfin, la valorisation de la viande bovine, par l'obtetion d'une A.O.C, contribue un peu plus à la survie des manades, et permet d'entretenir cette passion du taureau qui anime toujours la Camargue.