La disposition du cortisol est non linéaire du fait de sa liaison saturable sur une protéine plasmatique de transport, la transcortine ou CBG. Par conséquent, la simple mesure des concentrations plasmatiques de cortisol ne permet pas d'évaluer de manière fiable la fonction cortico-surrénalienne, et cela oblige à mesure directement le taux de production de l'hormone par les glandes surrénales. Les méthodes décrites jusqu'ici nécessitent, pour la plupart, le recours à du cortisol radiomarqué et mettent en jeu une technique analytique lourde et contraignante. L'auteur présente deux approches originales pour la mesure du taux de production du cortisol chez la brebis saine qui s'affranchissent de l'utilisation de radio-isotopes. La première approche est basée sur l'évaluation de la clairance plasmatique du cortisol non lié à la transcortine, déterminée grâce à un modèle pharmacocinétique original de la diposition plasmatique du cortisol total. La seconde approche est basée sur l'analyse des concentrations salivaires de cortisol, corrélées à priori à la fraction libre du cortisol plasmatique. Ces deux méthodes sont comparées à la méthode radio-isotopique de référence. Par ailleurs, il est démontré que la clairance plasmatique du cortisol non lié à la CBG est linéaire et représente donc le véritable paramètre d'élimination de l'hormone, puisque indépendant du facteur de non linéarité.