Cette étude expérimentale a pour but majeur de mettre en évidence les modifications structurelles de l'ovaire et les variations des hormones sexuelles au cours du cycle oestral anovulatoire de la chatte. Dix cycles oestraux de huit chattes ont été suivis quotidiennement par échographie ovarienne, par dosages hormonaux et par frottis vaginaux. Les tentatives de dosage de l'oestradiolémie par méthode immuno-électro-chimiluminescente et de FSH par méthode radio-immunologique se sont soldées par un échec. Le dosage de la progestéronémie par méthode immuno-électro-chimiluminescente a confirmé qu'il n'y a pas eu ovulation. Les deux ovaires ont été systématiquement échographiés à l'aide d'une sonde de 12 MHz. Les follicules ovariens ont été visualisés sous la forme de structures arrondies anéchogènes. Une cinétique de croissance et de décroissance folliculaire a toujours été observée. Le jour où les diamètres des follicules ovariens sont maximaux a été déterminé, noté Jmax. Cette taille maximale moyenne était de 30,9 ± 4,7 x10-1 mm. Les frottis vaginaux, colorés par la méthode de Harris Shorr, ont présenté un indice éosinophilique moyen supérieur à 85 p.cent durant tout l'oestrus, des amas cellulaires autour de Jmax et des cellules polynucléaires après Jmax. Pour conclure, l'échographie ovarienne couplée à la colpocytologie, est un moyen fiable du suivi du cycle oestral anovulatoire de la chatte, mais requiert un échographiste expérimenté. Cette méthode innovante mérite d'être développée