Dans une première partie bibliographique, les connaissances actuelles en médecine vétérinaire sur les malformations congénitales de la valve tricuspide (MCVT), que sont la maladie d'Ebstein, l'atrésie et la dysplasie tricuspidiennes, sont comparées aux données trouvées en médecine humaine. Par la suite, ces données sont confrontées aux résultats issus d'une étude rétrospective menée sur 50 cas diagnostiqués chez le chien et le chat à l'Ecole Nationale Vétérinaire d'Alfort entre 1995 et 2002. Cette étude confirme la plupart des données bibliographiques. Les MCVTsont en effet rares et de symptomatologie peu évocatrice, sauf en cas d'insuffisance cardiaque droite. Presque tous les animaux présentent un souffle à l'auscultation cardiaque. Les examens complémentaires, en particulier l'écho cardiographie-Doppler, apportent des éléments permettant d'affiner le diagnostic et le pronostic de la cardiopathie. Le pronostic est assombri par la présence d'une régurgitation tricuspidienne de vitesse élevée, une cardiomégalie globale, une fibrillation atriale, une insuffisance cardiaque droite, ou un stade avancé de cardiopathie. Notre étude fait également apparaître des différences importantes dans les prédispositions, la symptomatologie et les découverte écho cardiographiques, selon l'affection tricuspidienne dont l'animal est atteint. Ainsi, aucun cas d'atrésie tricuspidienne chez le chien et le chat et aucun cas de maladie d'Ebstein chez le chat n'ont été retrouvés. Les chiens de race Boxer et les chats de race pure apparaissent prédisposés à la dysplasie tricuspidienne, tandis que les chiens de race Labrador sont prédisposés à la maladie d'Ebstein (au risque 5%). Le taux de mortalité de la maladie d'Ebstein est plus élevé que celui de la dysplasie tricuspidienne chez le chien, cependant, en l'absence de facteurs de gravité, ces deux cardiopathies peuvent avoir un pronostic assez favorable à moyen et long terme, particulièrement chez les chiens de race Labrador.

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