La fièvre jaune est décrite dès 1648 au Yucatan (Mexique). Son mode de circulation reste longtemps ignoré et les médecins de l'époque suspectent d'abord une contamination par voie aérienne. En 1881, la théorie de Finlay énonce pour la première fois le rôle du moustique comme vecteur potentiel, confirmée par la commission américaine à Cuba en 1900. Le XXe s constituera alors une véritable course au décryptage de l'épidémiologie de cette maladie. A la fin des années 20, le virus de la fièvre jaune est isolé à partir de singes rhesus et de souris. Durant la période 1930-1960, les chercheurs évoquent l'existence d'un cycle sauvage entre les moustiques selvatiques et certains vertébrés, en particulier les singes, permettant la maintenance du virus dans la nature. Par la suite, les hommes cernent de mieux en mieux les multiples schémas épidémiologiques de la fièvre jaune distinguant des zones endémiques (fièvre jaune selvatique) et des zones épidémiques (fièvre jaune urbaine et intermédiaire). Cette étude bibliographique évoque l'histoire de ces hommes, confrontés aux nombreuses épidémies qui ont ravagé l'Afrique et l'Amérique du Sud. Grâce à leurs découvertes, il est aujourd'hui possible d'engager une lutte plus adaptée et efficace contre la fièvre jaune.

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