La contamination de l'urine des truies est fréquemment estimée par les vétérinaires pour préciser la prévalence des infections urinaires chez les truies d'élevage. L'urine est généralement prélevée lors de miction volontaire, car cette technique est facile à réaliser et peu traumatisante pour les truies. Cependant, cette technique est souvent questionnée car elle est sujette à la contamination par la flore génitale et cutanée. L'objectif de cette étude était d'évaluer la contamination bactérienne extra-vésicale de l'urine prélevée lors de miction volontaire chez les truies d'élevage. Pour répondre à cet objectif, l'urine de 11 truies multipares (parité moyenne de 3) était prélevée lors de miction volontaire et par cathétérisation. Nous avons isolé les bactéries fréquemment observées dans l'urine des truies (E. coli. Staphylococcus spp., Streptococcus spp., Corynebacterium spp. et Corynebacterium rénale) mais il n'y avait pas de différence entre la quantité et la diversité des bactéries cultivées à partir de l'urine prélevée par les deux méthodes. Nous avons recherché la bactérie Actinobaculum suis mais nous ne l'avons pas trouvée. Cette étude suggère que l'estimation de la bactériurie de l'urine prélevée lors de miction volontaire estime principalement la bactériurie vésicale. Par conséquent, l'estimation de la bactériurie devrait être une méthode efficace pour estimer la prévalence des infections urinaires des truies d'élevage. L'auteur rappelle aussi l'importance et la pathogénie de la cystite et de la pyélonéphrite chez la truie d'élevage.