A l'heure actuelle, il n'existe aucune méthode permettant de réaliser un diagnostic précoce et non invasifdes ESST. Notre étude s'inscrit dans un ensemble de recherches destinées à mettre en évidence des marqueurs sanguins ou urinaires de sécrétions neuroendocrines perturbées par la maladie. Notre objectif était d'étudier l'effet d'une ESST, la tremblante, sur la fonction somatotrope. Pour cela, nous avons comparé les cinétiques temporelles des concentrations plasmatiques en GH de 7 brebis atteintes de tremblante et de 7 brebis saines. Parallèlement à ces mesures, nous avons établi le profil métabolique de chaque brebis en déterminant l'urémie, la glycémie, la leptinémie, l'insulinémie ainsi que les concentrations plasmatiques des acides gras non estérifiés et de bétahydroxybutyrate de ces animaux avant et après la prise d'un repas. Nous avons enfin soumis tous les animaux inclus dans l'étude à un test fonctionnel de stimulation de sécrétion de GH par la xylazine.Nous avons ainsi mis en évidence une hyperglycémie et une hyperurémie chez les brebis atteintes de tremblante ainsi qu'une tendance à une hyperinsulinémie chez ces mêmes brebis. Nos résultats montrent également que les concentrations plasmatiques en GH et en IGF-1 des brebis tremblantes tendent à être supérieures à celles des brebis saines. Par contre, aucune stimulation de la sécrétion de GH n'a pu être mise en évidence suite à l'administration intraveineuse de xylazine à la fois chez les brebis saines et les brebis atteintes de tremblante. Par conséquent, notre étude montre des perturbations métaboliques significatives associées à la tremblante mais ne nous a pas permis d'établir de façon significative une activation de l'axe somatotrope. La combinaison de signaux biologiques endocriniens (concentrations plasmatiques en IGF et GH) et métaboliques (urémie, glycémie, insulinémie...) avec des marqueurs de dysfonctionnements neuroendocriniens (20(î-dihydrocortisol) précédemment identifiés devrait nous permettre d'améliorer l'approche diagnostique basée sur la discrimination d'une population de brebis susceptibles d'être atteintes de tremblante.