La vente de produits fermiers, transformés ou non, est une pratique ancienne et toujours d'actualité ; elle a su résister à la modernisation de l'agriculture et à une politique agricole productiviste. L'utilisation du terme "fermier" est réglementée par des textes différents selon les produits. La Loi d'Orientation Agricole de 1999 annonce l'élaboration d'un décret de portée générale. Les associations d'agriculteurs se regroupent pour soumettre au gouvernement des propositions. En 2000, 15.4 % des agriculteurs procèdent à la vente directe et 9.2 % transforment des produits pour la vente. Atout économique, concurrentiel et social pour le producteur, le produit fermier correspond aux attentes du consommateur qui recherche aujourd'hui des produits gastronomiques sains et naturels empreints de symbolique. Les consommateurs de produits fermiers sont proches de la moyenne nationale, un peu moins jeunes et plus aisés. Un tiers d'entre eux acceptent une majoration de prix de plus de 30 % par rapport aux produits standards. Le segment de marché des produits fermiers est en croissance et s'oriente vers le haut de gamme. Pour satisfaire les consommateurs, les producteurs deviennent désormais de vrais entrepreneurs : ils n'hésitent plus à innover en termes de gamme et modes de commercialisation. Les exemples des productions fermières laitière et porcine, plus ou moins bien implantées au sein des filières conventionnelles, montrent que l'activité fermière peut être rentable, créatrice d'emplois, et qu'elle suscite de nouvelles installations. Cependant de nombreuses contraintes réglementaires, notamment sanitaires subsistent. Des solutions collectives ont été proposées : le réseau "Bienvenue à la Ferme" de l'APCA et les cahiers des charges fermiers de la FNAPF. En outre, les Contrats Territoriaux d'Exploitation, outils de la nouvelle Loi d'Orientation Agricole, peuvent constituer un support utile pour développer des initiatives individuelles ou collectives.

Emprunt/Réservation

Y Réserver