Cette thèse fait le point sur les connaissances actuelles concernant l'immunocontraception animale et soulève les différents problèmes rencontrés lors de l'élaboration de vaccin contraceptif. Actuellement, la contraception animale est soit chirurgicale et définitive, soit chimique et temporaire mais celle-ci présente de nombreux effets secondaires. L'immunocontraception, à savoir la prévention de la fécondation par un mécanisme immunologique, constitue ainsi une alternative intéressante. Trois types d'antigènes font actuellement l'objet de recherches : le GnRH, hormone de régulation des fonctions gonadiques ; l'antigène ZP3 de l'ovocyte, lieu de fixation primaire du spermatozoïde à la zone pellucide de l'ovocyte ; et enfin l'antigène PH-20 responsable de la fixation secondaire du spermatozoïde à l'ovocyte au niveau de la ZP2. Les recherches portent d'abord sur la présentation de l'antigène, qui, purifié, est faiblement immunogène, et de ses adjuvants, afin de favoriser une réponse immunitaire générale mais surtout locale, à base d'immunoglobulines A. Cette réponse immunitaire doit être à la fois forte, durable et dénuée d'effets secondaires. Les anticorps agissent soit par interaction directe avec les antigènes, soit par encombrement stérique à proximité du site de liaison du spermatozoïde à l'ovocyte. Les premières expériences d'immunocontraception menées avec les trois types d'antigènes ont été concluantes. L'antigène ZP3 porcin constitue actuellement la voie de recherche la plus prometteuse et des expériences menées sur le long terme et sur des espèces autres que de laboratoire ont pu être menées (chevaux et chiens nottament) avec succès. L'immunocontraception est une méthode qui pourrait trouver une application chez les animaux de rente afin d'améliorer la productivité en viande des carcasses et chez les animaux sauvages chez lesquels aucune solution n'existe actuellement pour contrôler les populations.


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