La coccidiose chez le poulet demeure aujourd'hui une pathologie d'actualité, responsable de pertes économiques importantes pour la filière avicole. Sa maîtrise s'est, jusqu'à présent, basée sur l'utilisation d'anticoccidiens ou de coccidiostatiques incorporés dans l'aliment. L'émergence de résistances contre les anticoccidiens, et l'interdiction progressive de l'utilisation de ces produits amène l'ensemble de la filière à rechercher des solutions efficaces et économiquement viables. Une des alternatives à l'usage des anticoccidiens réside dans la vaccination. L'infestation de l'organisme par des coccidies va induire la mise en place d'une immunité protectrice locale non spécifique de l'espèce d'Eimeria. Il s'agit d'une immunité active, essentiellement cellulaire. Différents types de vaccins ont été étudiés : des vaccins vivants virulents, des vaccins vivants atténués, et des vaccins recombinants. Il existe aujourd'hui quatre vaccins commerciaux dans le monde. En France, seuls les PARACOXtm-8 et PARACOXtm-5 sont commercialisés. Nous avons étudiés le PARACOXtm-5 en poulet Labels afin de vérifier son efficacité et son intérêt. Pour cela nous avons comparé les performances de 16 bâtiments de poulets vaccinés avec 16 bâtiments de poulets soumis à une chimioprévention. En nous basant sur 7 paramètres technico-économiques, nous avons montré que la vaccination est un moyen efficace de prévention dont les résultats sont comparables à ceux des coccidiostatiques incorporés dans l'aliment très largement utilisés.